18 avr. 2007

5 jours

une bonne nouvelle à partager avec tous: j'ai obtenu une bourse à la mobilité pour mon échange, ce qui signifie plus de soucis financier pour cette partie de mon séjour!

yes sir.
j'ai aussi commencé à faire mes boîtes. je m'y attendais mais c'est dépressant puisque ça concrétise le départ. Je crois que je n'ai jamais senti autant de pression par rapport à un voyage et mes sentiments sont très mitigés.

Mes amis allemands christoph et daniel me faisaient remarquer que mon peu d'excitation peut facilement s'expliquer par le fait que je sais pertinemment ce que je vais rencontrer pendant ce séjour. Je suis déjà partie pour une période aussi longue et je sais d'emblée les hauts et les bas que je vais vivre.

L'excitation du début, le sentiment d'alégresse qu'apportent les voyages, la découverte et l'exploration, puis la routine qui s'installe. Les petites habitudes indélogables et les nouvelles qu'on adopte à cause de ce nouvel environnement. Vient ensuite un creux, un sentiment de vide, de délaissement, de l'ennui aussi. On pense à la maison et ça nous manque. Les gens, les lieux, les odeurs... Les larmes faciles, la plume volatile, le téléphone et l'internet qui rendent tout si près et pourtant si loin... Les amis et la famille qui écrivent sans jamais savoir qu'un simple courriel peut déchaîner le niagara.

Et tranquillement, sans trop qu'on s'en aperçoive, ça passe. Ce qui nous est apparu comme nouveau ne l'est plus, mais pourtant on s'aperçoit redécouvrir l'espace nous entourent sous un nouvel oeil. On apprécie de nouvelles choses, de nouveaux lieux, de nouvelles personnes. Le choc est passé et le plaisir d'être à l'étranger revient tout doucement, aussi subtilement que s'était installé l'inconfort inexplicable qui nous habitait précédemment.

Alors que la fin approche, notre rythme de vie augmente. Tant de choses à faire, tant de choses à voir, tant de gens à connaître... Et pourtant, avec un voyage aussi long, on croyait avoir le temps de tout faire. Le temps nous rattrape, comme il l'avait fait avant notre départ il y a quelques mois. Les sentiments qui nous habitaient avant de quitter notre pays nous reviennent, mais sous un angle différent. Le retour est excitant, la hâte de revoir les amis et la famille venant contredire le désir de rester plus longtemps, de profiter du moment présent.

Bref, je sais ce que je vais trouver. et pourtant, dimanche, 18h, dans l'avion, je serai excitée comme une fillette à l'idée de ce voyage. mais pour l'instant, c'est à montréal que je suis.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Oh ma toute belle! Merci!
Merci d'être ce que tu es...d'être l'amie que tu es devenue depuis près de 2 ans...
Et merci pour ce joli post qui m'émeut et qui me rappelle ce que tu m'avais pourtant déjà dit: partir c'est une montagne russe d'émotions...
D'ici à dimanche, tu es à Montréal. D'ici à dimanche, tu profites de ton monde ici...
Dimanche on te sait partie pour une autre aventure. Mais d'ici là, on fête...
ah sans oublier que dès septembre on va quand même se voir un peu. Liège - La Haye, a-t-on trouvé en combien on va le faire? Bisous!

 

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