8 juill. 2008

Une des raisons pourquoi je suis occupée cette été

J'ai une nouvelle passion cet été qui me demande beaucoup de temps... le bateau-dragon. C'est un sport assez méconnu mais qui gagne rapidement en popularité!

Mon ami Christian tentait de me convaincre depuis près de trois ans de joindre l'équipe corporative du travail et j'avoue que j'ai immédiatement attrapé la piqure. 20 personnes, poussées par le coach à se donner au maximum, qui ne veulent qu'une chose, battre les autres équipes en ayant un meilleur temps. Malade. En prime, pour la première fois de ma vie, j'ai aussi des petits muxcles de biceps!

Bref, je viens de passer les deux dernières fins de semaine dans des compétitions de bateau-dragon, la première sous la pluie au Summer Splash de Montréal, et la deuxième en plein soleil sur les rives du Saint-Maurice à Shawinigan. Notre prochaine compétition se déroulera à Montréal les 26 et 27 juillet prochain. Près de 200 équipes de partout dans le monde viendront se frotter les unes aux autres au bassin olympique. Avis aux curieux!

23 juin 2008

souvenirs d'espagne

plaza mayor, madridcuencavalenciaquelques secondes avant que pascal s'immerge dans la mer glacée..

17 juin 2008

Entreprendre un long périple nous fait immanquablement délaisser une partie de soi. C'est pas nécessairement volontaire, c'est juste que le nouvel univers dans lequel on s'auto-propulse nous pousse à la remise en question, en accéléré.

Le retour équivaut quant à lui à une renaissance extrême. Il faut réapprendre à se connaître dans son quotidien, dans sa routine. Il faut reconnaître le changement, l'éloignement de certains qu'on aurait aimé plus prêts. Il faut redécouvrir les liens d'amitié, intensifiés ou amenuits par la distance, et il faut surtout les accepter.

En même temps, on est grisé par le retour, par le sentiment intense de joie de reposer les pieds sur un terrain connu, qu'on ne se sent pas le besoin d'interpréter et de décoder. Tout et tous semblent faciles d'accès, facile d'approche. Et pourtant, on se sent un peu extra-terrestre. On guette ses moindres faits et gestes en attendant la bourde qui fera dire aux autres Ouin, t'as changé. Les mots fatidiques qu'on sait si vrais et si faux tout à la fois. On change, on se paufine, se définit. Aux yeux de ceux qui nous connaissent, c'est un changement à apprivoiser. À nos yeux, c'est chose faite depuis longtemps...

22 mai 2008

1er octobre 1962 - La presse

Au moment même où le président Kennedy annonçait hier soir à la nation américaine que le noir James Meredith se trouve maintenant à l'Université du Mississipi et que les décisions des tribunaux commençaient à être executées, de violentes bagarres ont éclaté aux abords de l'université et les agents fédéraux ont dû faire usage de grenades de gaz lacrimogènes pour repousser des milliers d'étudiants rendus furieux par la présence d'un noir dans leur institution.

__troublant...__

25 avr. 2008

Continuum radicalum

Deux françaises attablées sur une terrasse dans le Vieux-Port

Serveur: Mesdames, allez-vous boire quelque chose ou voulez-vous le menu?
Française 1: Oui.
Serveur, perplexe: Vous voulez boire quelque chose ou vous voulez le menu?
Française 1: Oui!
Serveur: Je pense qu'on ne se comprend pas, je vais reformuler. Allez-vous seulement boire quelque chose, ou puis-je vous amener le menu?
Française 1: Oui!
Serveur, ayant probablement en tête ce fameux sketch d'Un gars une fille: Madame, je vous offre un choix et vous me répondez oui.
Française 1: Oui!
Serveur, énervé: Bon, je vous amène le menu.

Pendant qu'il retourne à l'intérieur, la deuxième dame se lève et s'aperçoit qu'un menu est affiché à côté de la porte.
Française 2: Oh! Regarde, ils offrent aussi à manger!
Francaise 1: Non mais, il ne comprenait rien ce serveur, c'est pourtant ce qu'on lui a demandé à plusieurs reprises!

9 avr. 2008

doux printemps

cette année plus qu'une autre, le printemps montréalais me désarçonne et me fait rêver. 9 mois sur un autre continent, ça m'a fait apprécier autant le rude et tempêteux hiver que le doux et agréable printemps.

Les terrasses, le soleil, la chaleur, le fait que il y a un mois, je vous décrivais une immense tempête! Le printemps au Québec est vraiment un renouveau: tout le monde en parle et on est donc ben content que le froid soit parti! J'adore.

Avec toutes ces choses à redécouvrir, je n'ai plus beaucoup de trucs à vous raconter ici. Je termine l'école et j'ai la tête qui foissonne de projets divers, donc deux ou trois qui concernent le web. À savoir s'ils prendront forme, c'est autre chose. à suivre..

27 mars 2008

mémoire malléable

J'ai une très mauvaise mémoire. Je suis incapable de citer une conversation adéquatement. Je déforme la quasi-totalité de mes souvenirs en oubliant des parcelles d'information importantes. Je suis incapable de conter une joke parce que j'oublie soit un bout, soit le punch. J'haïe faire du part-coeur et je soutiens depuis longtemps qu'en sciences sociales, il ne s'agit pas de prouver que t'es capable de régurgiter de la matière, mais bien de démontrer ta maîtrise de la matière, avec livres ouverts. Je peux lire le même bon livre huit fois, regarder le même bon film quatre fois et je suis toujours heureuse et surprise et triste et satisfaite.

Mais l'aspect le plus étonnant de la malléabilité de ma mémoire est vis-à-vis des langues. J'ai parlé anglais pendant 9 mois en étant en maîtrise totale de cette langue. Deux petits mois et me voilà qui déparle. En espagnol, c'est tout le contraire. Peu importe que je ne le parle pas, ça sort toujours correctement.

J'ai déjà eu peur que ce soit de sérieux problèmes de mémoire. Et je me suis un jour raisonnée à accepter que ma mémoire n'est juste pas programmée efficacement. J'ai une bonne mémoire photographique et émotionnelle, mais pas textuelle.

11 mars 2008

L'été est arrivé!

J'ai reçu un coup de fil de la ville hier. En fait, ils ont essayé le vieux numéro, puis on téléphoné au deuxième vieux numéro soit celui de l'ancienne maison de mes parents, ils ont fini par retracer mes parents et mon frère m'a alors envoyé un email. ouf.

Bref, deux ans et demi après mon inscription, j'aurai cet été un jardin public a 20 pas de chez moi!

à moi la cultivation de carottes, tomates, petites fèves, basilic et autres déliciosités! Le soleil rayonne, les enfants jouent dehors, on a hâte aux terrasses et l'été est arrivé sur la rue Panet!

9 mars 2008

La tempête

Ça sentait la tempête. Dans ma tête autant que dehors. Je me suis réveillée et mes rêves m’avaient suggéré un scénario irréel. J’ai oscillée une bonne partie de la journée entre ma rationalité et ma quête de sens romantique. Les gros flocons qui tombaient sur montréal me ramenaient indéniablement à cette dynamique extravagante et pourtant si incontournable. Plus la journée avançait, plus la folie de la tempête l’emportait.

Je pouvais palper ma propre tension dans ma chambre, ça goutait l’excitation dans ma bouche, et tout le reste de mon être y répondait avec surprise et plaisir. Je savais parfaitement que j’allais au devant de la plus belle connerie réfléchie de ma vie.

Je me suis habillée. J’ai monté la côte jusqu’au parc Lafontaine. Les rafales venaient terminer leur course sur mon visage qui ruisselait de neige fondue. Je me sentais les joues rouges, mais sans trop savoir si c’était l’excitation ou le froid. Et de toute manière, ça importait peu .Alors que je déambulais dans le parc, seule au monde parmi le bruissement des grands arbres bousculés par le vent, je me suis arrêtée, j’ai souri et j’ai savouré mon moment.

J’ai pris des grandes respirations, j’ai tourné en rond et je suis allée le cœur battant à l’avant de mon destin. Qui n’y était pas. Ce devait être la tempête..

8 mars 2008

Besoin de vous

J'ai un neuf-dizième de bacc en poche, et je ne retourne pas user mes jeans à l'UQAM avant janvier prochain. Vous me voyez venir?

Je me cherche un emploi, mais attention, pas n'importe quoi: un emploi professionnel! J'ai donc huit mois pour travailler et je cherche quelque chose en lien avec l'analyse politique, les communications, les médias, l'environnement, les sphères municipales, etc.

Cela dit, je ne sais pas si vous êtes déjà là dans votre vie - ou si vous vous en souvenez -, mais quelle jouissance que de passer du statut de "je cherche une job de n'importe quoi" à "je cherche dans mon domaine". Stressant aussi, mais j'ai confiance ;)

7 mars 2008

La mala educacion

Mon séjour académique en terre hollandaise s'est déroulé d'une manière assez surprenante. J'étais partie étudier à l'étranger avec emballement et intérêt sous l'impression - assez commune - que l'éducation européenne surclassait la notre. Je n'étais pas stressée par ce fait, je m'attendais en fait à un niveau soutenu d'enseignement, d'apprentissage et d'implication personnelle.

C'était faire sans quelques facteurs hors de mon contrôle...

  • J'étais dans une université dite professionnelle et non de recherche
  • C'était une école à vocation internationale, donc en anglais et accueillant des étudiants de niveaux académiques et linguistiques très inégaux
  • J'avais entre 4 et 6 heures d'école par semaine
  • Mes collègues européens étaient âgés de 19-20 ans
  • Leur principale raison d'être aux Pays-Bas se fume...

Les cours durant six semaines à raison de 1h30 par semaine, j'ai pu bénéficier d'un gros neuf heures de cours par matière. Quand je pense qu'ici, je commence à saisir de quoi il s'agit autour de la mi-session, soit après plus de vingt heures de cours...

Malgré le peu de contenu livré aux étudiants, certains travaux étaient horriblement compliqués. L'un d'eux consistait à expliquer, suite à la lecture d'un livre, les politiques de l'Union européenne sur le développement régional ayant changé... depuis l'écriture du livre! De plus, si on enlève le cours d'introduction et les trois cours d'oraux étudiants, le professeur nous avait donc livré... 3 heures de contenu sur le développement régional!

Sur un autre aspect, je ne voudrais pas tomber dans le bashing, mais j'ai été tristement surprise du piètre niveau académique de certaines communautés européennes. Je vous en ai déjà parlé ici et ici. Bon, ils étaient majoritairement plus jeunes et le programme d'échange européen Erasmus ne leur demande souvent même pas une note de passage. Mais l'école n'aidait en rien en permettant une reprise systématique à tous les cours. Donc, on ne se force pas et on peut reprendre l'examen/les travaux. Comme TOUS les cours demandaient des travaux d'équipe, je ne vous cache pas le plaisir de travailler pour éponger la désinvolture des équipiers.

Ainsi, outre quelques pointes de travaux aigües, je n'ai rien foutu de ma session d'automne, ce qui m'a permis de faire le tour de l'Europe (ce qui fut super, en passant). Mais dès que les voyages se terminaient et que je revenais à la maison, dans ma résidence avec ma p'tite chambre sans soleil, ma p'tite cuisine trop petite pour inviter du monde et mon absence de pièce commune où perdre mon temps, ben je déprimais pas mal.

Quand à Montréal mon agenda est rempli une semaine à l'avance d'activité diverses et que mes journées oscillent entre l'école, le travail, les devoirs, le bénévolat, la famille et les amis.... je dirais que l'automne a presque, je dis bien presque, eu des relents de punitions...

28 févr. 2008

Le grand montréal - l'autre bord

et moi de me rendre à Pointe-aux-Trembles visiter mes grands-parents ce matin. Histoire de bien faire le tour de l'île, d'un bord à l'autre, en moins de 24h!

le grand montréal

hier, je suis partie avec une autre bénévole AFS pour faire une entrevue avec notre première famille d'accueil montréalaise. Après trois ans à tenter de placer des étudiants d'échange à Montréal, on ne voulait surtout pas la laisser passer!

Direction? Pointe-Claire.

C'était la première fois de ma vie que je mettais les pieds là. Au bout de 1h30 de métro-bus, j'ai compris pourquoi on appelait l'île le Grand Montréal. C'est moins long se rendre à Sainte-Julie!

Bien évidemment, on s'est perdue: le trajet donné par nos hôtes, additionné au trajet proposé par le site de la STM et soustrait aux recommandations du chauffeur qui ne savait pas trop où étaient les rues de son trajet nous a fait débarquer 4-5 kilomètres trop loin. On était pas au petit village de Pointe-Claire, on était au petit village (un dépanneur, un café et un club de karaté) de Beaconsfield!

On s'est vraiment senties moches d'appeler notre future famille d'accueil pour se téter un lift... La bonne nouvelle de ces aventures: on a une famille d'accueil. C'est motivant faire du bénévolat!

23 févr. 2008

A late Guiness

Je vous le jure, Pascal et moi avons essayé de vous faire un résumé en détail de nos deux semaines de vacances en octobre... je vous le jure. Mais comme vous l'avez peut-être constaté, nous avons définitivement raté le tout.

Voici donc quelques photos de notre bref séjour en Irlande, en attendant les récits de vive voix!








22 févr. 2008

Knut

Vous avez sûrement déjà entendu parler de Knut, l'ourson polaire qui a fait le bonheur - et la richesse - du zoo de Berlin. Christoph et moi nous sommes pammés devant ce clip addictif:


Sur notre lancée de Oh! y'es ben cute, on a décidé de regarder il avait l'air de quoi maintenant qu'il a un an. On n'y croyait même pas quand on est tombé sur ça. Comment a-t-il pu devenir aussi laid?

21 févr. 2008

You know you've been an exchange student if

- before waiting to see if anyone understood what you meant, you start acting it out (still do!)
- you spend a lot of time smiling, nodding, and pretending you understand what's going on (so true)
- you classify "doing your homework" as translating half of it. And that alone took three hours
- you've called every person who says "hi" to you your friend... because you don't really have any yet
- you'll read anything in your native language just to have something to read...even packaging labels
- you sometimes walk around the school during breaks to act like you're doing something, because you don't see anyone you recognize and don't want to stand there awkwardly (triste mais vrai)
- you're better than your teacher in your foreign language class (foreignS language classeS)
- you are a master of pantomime and circumlocution and still can't have a conversation (still am!)
- you've gotten annoyed with said people that automatically answer you in English when you try to speak to them in their language
- after you come back everybody tells you that you have a weird accent (oh oui!)
- your dreams are bilingual (trilingue en fait)
- sometimes it takes you about 5 minutes to remember a word in your native language that you were going to use
- you automatically use words in a foreign language that you cant even translate but they just seem to fit the context
- you watch television shows and movies that you know in your native language, just to understand it for once (vive TV5)
- you've said something like 'oh yes' or 'not thanks' only to have everyone laugh because your answer made no sense compared to the question
- you do something wrong and people look at you weird, your excuse is "That's how we do it in my country" even if it isn't
- you carry a dictionary and a camera in your bag
- you get so used to broken English you finish people's sentences even though no one else can understand them
- you get into arguments with the foreign language teacher over how to pronounce something
- you can get into the strictest clubs with your ID from you host country, because most people get confused and just let you get in (so damn true!)
- peoples stares don't bother you anymore

16 févr. 2008

Sachsenhausen-Oranienburg

J'ai toujours eu un intérêt marqué pour l'histoire, surtout celle de la seconde guerre mondiale. À mon premier voyage en europe, je voulais visiter un camp de concentration et je ne l'ai pas fait. Ce fut la seule et unique chose que j'ai par la suite regretté par rapport à ce voyage.

J'ai passé l'été à parler de la deuxième guerre mondiale et j'ai beaucoup aimé ce contact particulier entre le passé, la mémoire des gens et les émotions qui y sont rattachées. J'aimais surtout faire prendre conscience au gens que les implications de cet événement sont tellement grandes qu'on tend à les oublie. Pendant deux mois, je terminais mes visites en demandant combien de gens étaient morts de par la seconde guerre, et dans le 5/6 des cas, les gens ne connaissaient pas la réponse ou ils l'avaient oublié. Pourtant, c'est un chiffre qu'on a tous entendu et qui impressionne autant à chaque fois, un chiffre qui parle de lui-même et qu'on ne devrait pas oublier: soixante millions de morts. Juste essayer d'imaginer la réalité de ce chiffre donne des frissons dans le dos.

La visite d'Auschwitz en Pologne était donc une suite logique pour moi. Cela remplissait mon besoin historique personnel et je sentais que ça venait boucler mon été. J'ai malheureusement été un peu déçue de ma visite, surtout par le fait qu'on était beaucoup et qu'on avait que très peu de temps pour se recueillir. J'ai aussi trouvé que l'attitude de certains visiteurs - certains de mes amis espagnols font tristement partie de ce constat - ne respectait absolument pas le lieu de mémoire qu'est Auschwitz. A-t-on vraiment besoin d'un autoportrait tout sourire devant l'entrée d'Auschwitz?

Bref, à Auschwitz j'ai surtout été impressionnée par l'aspect organisationnel du camp, soit le fait que des trains partaient de tous les coins d'europe avec leur cargaison (sic), qu'on calculait une partie de perte en chemin, et qu'on planifiait l'heure d'arrivée des trains pour s'assurer de rentabiliser au maximum les quotas mortels, le camp ayant une capacité de quatre milles quelques exécutions quotidiennes... C'est vraiment la machine derrière les camps de la mort qui m'a frappé en Pologne. Pour la réflexion, je n'avais pas senti le temps de m'y attarder beaucoup.

Je suis donc allée au camp de Sachsenhausen, à environ une heure de Berlin. Le camp est presque entièrement vide, sauf quelques baraques. L'histoire particulièrement intéressante de ce camp est que suite à la défaite nazie, le régime communiste n'a pris que trois mois avant de rétablir un camp de la terreur à ce même endroit. Même s'il n'y a presque rien à voir à cet endroit, j'ai vraiment pu prendre le temps d'intégrer, d'ingérer l'histoire du lieu et de ses implications, chose que je n'avais pas réussi à faire à Auschwitz.

Une amie tchèque m'a trouvé bien bizarre quand je lui ai dit que j'avais visité des camps de concentration en Europe. Elle n'aurait jamais pensé inclure cela dans un voyage touristique. Je lui ai alors expliqué tout ce que je dis ici, mais surtout que pour un nord-américain, la guerre est tellement irréaliste, tellement lointaine, que j'avais besoin de me camper les pieds dans cette terre, de respirer cet air sali, de toucher de mes doigts les murs souillés, de verser des larmes sincères pour m'assurer que mon corps, tout autant que ma tête, n'oublierais jamais...

Hannovre

En Allemagne, les jeunes garçons ont le choix entre service militaire et service civil. Christoph avait choisi la deuxième option et il a passé la dernière année au Québec à faire du travail volontaire avec AFS, l'organisme avec lequel je fais aussi du bénévolat. Un autre allemand, Daniel faisait la même chose. Comme ils habitaient tout deux Laval et ne sortaient pas beaucoup, je me suis mise à les inviter à droite et à gauche, leur offrant toujours mon sofa pour qu'ils puissent bien profiter de ces soirées montréalaises.

Après Berlin, j'ai donc pris l'autobus pour aller rejoindre Christoph à Hannovre où il étudie. Christoph est un bon vivant et j'ai beaucoup aimé le côtoyer l'année passée, aussi aller le voir pendant mon séjour européen me semblait un incontournable! Comme je suis arrivée après 11 heures le premier soir, on s'est tenu plutôt calme. Le lendemain, un de ses amis nous a accompagné pour un trajet touristique marqué par une petite ligne rouge qui fait tout le centre-ville. On a beaucoup rit parce que le trajet ne concordait aucunement à la carte que le centre touristique fournissait. Les numéros marqués sur le sol n'indiquait jamais la bonne chose, et souvent la ligne zigzagait comme si les employés avaient été saouls lorsqu'ils ont marqué le trajet... sympathique!

Événement mémorable: en passant à l'hôtel de ville, nous sommes tombés sur une école de clowns qui se sont emballés en voyant ma caméra! Le soir même, nous avons été rejoints par Simon-Pierre, un québécois qui est présentement assistant de langues à Hannovre. Christoph le connaissait pour avoir habité chez lui les premières semaines de son séjour québécois, et moi je le connaissait puisqu'il est dans l'année suivante de mon programme d'étude uqamien. Comme Simon-Pierre fait un superbe résumé de notre soirée, je vous laisse lire le tout ici.

13 févr. 2008

Italiano e multo superiore - parte 1

J'ai un prof d'italien super cool. Voici ses meilleures citations en 6 cours:
- Les italiens ont inventé le sel en boîte
- Les italiens ont inventé le théâtre (c'est pas trop loin de la vérité.. mais quand même!)
- Les italiens ont inventé le frigo
- Avez-vous lu Astérix et Obélix en version originale italienne?
- Il faut vous-voyer, surtout au resto sinon ils vont faire pipi dans votre assiette
- Italiano e multo superiore
(répété à de nombreuses reprises)

Alors qu'on venait de changer les adjectifs du masculin au féminin avec la phrase suivante:
la ragazza italiana è bruna, alta, bella, musculosa, ricca e pelosa (la fille italienne est brune, grande, belle, musclée, riche et poilue)
- ça me fait penser à ma première blonde

J'ai déjà hâte à la prochaine moitié de session!

10 févr. 2008

Dans mes valises - deuxième partie

J'ai récupéré hier mon dernier sac de voyage. Alors que je m'inquiétais en mars de la manière dont j'allais ramener mes bagages d'europe, les nombreux visiteurs que j'ai eu m'ont permis d'alléger ma charge. Mes parents, Pascal et Marie-Christine ont tous ramené un sac plein de mes affaires. J'ai donc pu ramener les paires de souliers supplémentaires, les livres, les souvenirs, les trucs d'été quand il s'est mis à faire froid, mais surtout, mes visiteurs m'ont ramené 5 belles bouteilles de vin! Tsé, des bonnes bouteilles... celle qu'on garde et qu'on déguste en bonne compagnie et en de rare occasions. Je les ai mis dans mon "cellier" avec un malin plaisir!

Malgré le fait qu'ils ont ramené entre 10 et 20 livres chacuns, mon départ de La Haye s'est fait avec beaucoup de difficulté. J'avais deux énormes sacs à dos de 23 kilos chacun, plus ma valise et mon sac à dos à à 10 kilos chacun, pour un grand total de 66 kilos, soit beaucoup plus que mon poids! J'avoue, j'ai beaucoup de fierté féminine mal placée et j'haïe ça avoir l'air faible dans ce genre de situation. Alors le message devait clairement être visible sur mon front: "Oui, je suis rouge. Oui je suis essouflée. Oui, je sue. Mais essaie surtout pas de m'aider, j'suis capable!"
Je me suis donc retrouvée à tirer ces quelques 170 livres seule. J'avais à marcher une distance de 300 mètres pour arriver à la station de train, cela m'a pris 15 minutes. J'ai du les tirer à force de bras dans deux floppées de marches et une fois à l'aéroport, descendre du train et trouver un chariot m'a demandé un effort surhumain.

Le pire, c'est qu'une fois mes valises défaites, je me rends compte que j'ai tellement ramené de trucs inutiles... À chaque fois que je pars en voyage, j'essaie de me raisonner sur les bagages que j'amène/ramène. Bien que je m'améliore de fois en fois, ma tendance personnelle refait encore rapidement surface. C'est de famille, je suis une ramasseuse! Je me dis que plus ça change, plus c'est pareil..

quatorze février

à ce moment ci de l'année, y'a ceux qui pestifèrent contre la saint-valentin, ceux qui s'en réjouissent et ceux qui stressent. Personnellement, aucun des trois ne m'emballe, je suis plutôt de la catégorie Relax man.

Je ne ferai pas d'élucubrations infinies sur la chose ici. Je vais juste partager un petit clin d'oeil avec vous. Frank Warren roule depuis quelques années un blog qui se nomme Post Secret. Le principe est simple, les gens lui envoient des cartes postales avec un de leur secret écrit dessus. Les secrets sont publiés chaque dimanche sur son blog et il les a aussi publié dans des livres.

Il fait souvent des spéciaux quand des thèmes se recoupent, et j'ai bien apprécié celui d'aujourd'hui, que je partage avec vous.

8 févr. 2008

Retour - statut: occupée

c'est l'fun être revenue. Je flotte encore sur ma bulle, et j'vous avouerais que j'aime ça. En fait, le temps passe, mais on dirait que mon contentement est sur pause. un long pause qui me permet de respirer chaque bouchée d'air avec émerveillement.

j'ai vraiment trouvé le temps long en Europe. Les moments solitaires me pesaient comme si on était 10 à être seuls, mais que toute cette solitude me retombait sur les épaules. M'emmerder, c'était la fin du monde. Pas de bibliothèque, pas de divertissement, peu de bonnes discussions, peu de bonnes soirées.. Si je m'emmerde ici, j'ai ma guitare, mes bds, mes livres d'école, mes photos, mes vieux journaux intimes, ma tivi (quoi que c'est vraiment en dernier recours). Ici, je m'arrange aussi pour pas me laisser le temps de m'emmerder. Je m'arrange pour que mon agenda soit si rempli que vous ragiez quand je vous donne rendez-vous dix jours plus tard pour une bière. Mais moi, ça me tient occupée.

En plus, ici j'ai de l'école, je travaille et je fais du bénévolat. Si ça te remplit pas une semaine ça... C'est tout ça qui manquait en Europe. Être occupée. point final. Je suis une fille qui a besoin d'être occupée, d'avoir dix millions de projets, d'occupation, de gens à voir, de choses à faire. Ça, je le savais. Ce que je ne savais pas, c'est que c'était si important!

Je disais donc, je flotte encore sur ma petite bulle. Je suis loin d'avoir revu tous le monde que je voulais voir. Mais j'ai réussi à renouer avec certaines vieilles habitudes: Jules à Kino, les burgers de la Paryse, la bière du ch'val blanc, le numéro 44 du Christal no5, les 5 à 7 science po et même le Canadien!

Mais le plus mieux du retour, c'est que à toutes ces activités, vous êtes là..

Retour - frette montréalais vs frette européen

Depuis mon retour du Panama, je me gêle tout le long de l'hiver. En 2002, j'étais arrivée au Québec à la mi-janvier sous un froid avoisinant les -30C. Le premier hiver, je n'arrivais pas à enlever mon manteau avant une quinzaine de minutes quand j'entrais à quelque part. Depuis ce temps, je suis une classique fille frileuse.

Et bien, j'ai trouvé cette année la solution pour régler ces petits problèmes d'inconforts de température! Aller passer un hiver en Europe! Le -15C raffraichissant de la Pologne, le -2C édifiant de Vienne et le -5C classique de La Haye m'ont permis d'apprécier notre -10C montréalais.

Je me promène maintenant parfois sans tuque, et il m'arrive d'enlever mes mitaines pour exposer ma frêle peau à notre agréable froid, deux choses inimaginables par le passé. Parce que la grosse différence entre l'Europe et ici, c'est l'humidité. Celle qui frappe, qui pénètre et qui gêle les os, peu importe combien de couche de vêtements on porte. Cette humidité qui nous fait demander qui on a ben pu insulter pour être puni et souffrir comme ça.

D'ailleurs, avec un tel froid, c'est pas surprenant que les Européens aient l'impression qu'on doit mourir de froid au Canada. On a beau essayer de leur expliquer que notre froid est sec, et donc agréable, rien à faire. Moi par contre, je n'oublierais jamais le -2 viennois à s'en coller les narines, ni le -15 polonais à faire crisper la neige et les manteaux. Et quand on annonce -10C ici, j'ai hâte de voir si je vais avoir froid!

4 févr. 2008

Retour - les plaisirs de la marche

Cet article de la presse m'a fait réaliser à quel point je suis heureuse d'être retournée à ma petite routine de marche montréalaise. 15 minutes jusqu'à l'école, une demi-heure jusqu'au boulot, juste assez pour se sentir mieux, pas assez pour suer écoeuremment.

Sur le chemin, je peux m'arrêter pour bouquiner, pour boire un thé ou pour acheter mon souper. Montréal à pied, c'est c'qu'y a de mieux!

1 févr. 2008

Berlin

Alors outre les aventures douanières déjà contées, je suis arrivée à Berlin fatiguée, mais excitée de découvrir cette ville dont j'avais nombre fois entendu l'éloge.

Je vais donc à mon auberge, le Meineiger, qui se trouve à quelques stations du centre-ville. Pour 11 euros par nuit, incluant un déjeuner très copieux, c'était un choix parfait! Le personnel de l'auberge m'a tout de suite conseillé de suivre un tour guidé pour apprendre à connaître la ville, ce que je me suis empressée de faire.

Le principe de ce tour guidé est super. Tous les guides ou presque sont des jeunes qui sont venus de passage touristique ou étudiant dans la ville et qui n'en sont jamais repartis. Le tour permet principalement de couvrir la montée du Nazisme en Allemagne, la guerre, puis l'installation du communisme dans la partie est de la ville et la dichotomie Est-Ouest installée par la suite, avec le Mur de Berlin puis sa chute si connue. Et le plus trippant, c'est que le tour est gratuit. Le guide n'est payé que par le pourboire des clients, alors c'est tout à son avantage de donner le meilleur tour qu'il peut! On donne ensuite le pourboire qu'on peut donner et celui qu'on croit être acceptable. On peut suivre des tours similaires à Berlin bien sûr, mais aussi à Amsterdam, Londres et Madrid, entre autres.

Alors qu'on attendait près de la fameuse porte de Brandenburg (ci-haut), j'ai eu ma première surprise. Sur un coin de Pariser Platz, à droite de la porte, se dressait un drapeau québécois... Mon guide m'a gentiment expliqué que c'était la maison du Québec à Berlin. Ah! On a quand même choisi un emplacement empli d'histoire pour son emplacement! L'ambassade canadienne est quant à elle quelques centaines de mètres plus loin. Na na nère!

Berlin a une drôle de manière de vivre son passé trouble. Il semblerait que les allemands aient tenté d'oublier le double leg dictaturial du nazisme et du communisme, et que la réalité leur revient au visage. Pendant des années, on a laissé des pans entiers du mur de Berlin être vendu, exporté, détruit ou encore réduit à l'état de souvenir touristique. Il n'en reste maintenant qu'une centaine de mètre encore debout, et une autre centaine en pièce minuscule dans les boutiques de la ville. Non pas que conserver le mur en entier aurait été une bonne idée, mais la petitesse du pan qui reste n'est absolument pas représentative du symbolisme de cette séparation. Ou encore, des tours à logement sont érigées autour de l'emplacement du bunker d'Hitler. Sans vouloir conserver le bunker lui-même et ainsi permettre l'idolâtrage d'Hitler sur ce lieu, il aurait été propice d'utiliser cet endroit pour un quelquoncque lieu de mémoration ou un musée. Mais à la place, se dresse le stationnement des tours avoisinantes.

Bref, parmi les choses intéressantes à découvrir dans Berlin et qui commémorent la Seconde guerre se dresse le mémorial Holocaust Denkmal für die ermordeten Juden Europas, erigé en 2005 à quelques pas de l'emplacement du Bunker d'Hitler. 2711 stèles se trouvent sur cet espace et au plus creux du monument, les bruits de la ville s'effacent pour laisser place à la réflexion et au recueillement. C'est vraiment un endroit bizarre et l'architecte New Yorkais Peter Eisenman a très bien réussi sa mission de conservation de la mémoire des juifs de l'holocauste.

Le lendemain, marchant dans la rue, j'ai entendu un groupe de Québécois en train de parler de l'autre côté de la rue, et se demandant qui allait prendre leur photo. Je me suis approché et je leur ai offert de prendre la photo pour eux. C'était des étudiants en langues dans différents Cégeps et qui venaient de passer 1 mois à Berlin dans le cadre d'un échange culturel, chose que beaucoup d'amis à moi avait fait il y a 4 ans. Drôle de rencontre spontanée!

Berlin est vraiment une ville sympathique et remplie de choses à voir et visiter. Pour quelqu'un s'intéressant minimalement à l'histoire, Berlin est aussi une mine d'or. On peut visiter un site en l'explorant sous l'aspect naziste, et y revenir et refaire le même parcours sous la loupe de la présence communiste. La plupart des édifices importants ont été utilisés par les deux groupes, seules les insignes et les ennemis changeaient...

29 janv. 2008

surprise!

à mon départ d'Amsterdam, j'ai eu quelques problèmes et j'ai dû téléphoner à ma mère. Le bill sur ma mastercard? 39$ pour un appel de 1 minute et demie.

Quelle belle surprise!

27 janv. 2008

Retour - plus ça change...

Premières observations d'une fille qui vient de passer 9 mois ailleurs et qui revient dans sa métropole et dans sa province:
- hein, une piste cyclable sur maisonneuve? Yeah! Une piste cyclable sur maisonneuve!
- (au lendemain d'une soirée dans un bar)... je pue la cigarette... NOT! (trèeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeees plaisant)
- ah ben quin, l'îlot voyageur de l'UQAM a pas avancé d'une miette, et y'ont même pas l'air parti pour faire quelque chose avec le peu qui est déjà construit!
- les automobilistes sont tous aussi sympathiques et avenants qu'avant...
- le vin, c'est cher. ouch.

Retour - quand on est dû

Lorsque j'ai voulu sortir le 18 janvier, je me suis dit qu'il était vraiment temps de revenir à la maison lorsque j'ai constaté en cherchant une carte d'identité valide dans mon porte-feuille que:
- ma carte d'assurance-maladie était échue
- mon permis de conduire était échu
- ma carte d'étudiante UQAM était échue
- ma carte d'étudiante internationale était échue
- mon visa hollandais était échu
- la seule chose encore valide dans mon porte-feuille était ma mastercard...

Retour - le party!


Nous sommes 5 amis à être partis pour l'étranger en même temps, aussi nous avons décidé de faire la fiesta de retour en commun! Pierre est parti 4 mois à Boston, Nicolas a passé 4 mois à Liège, accompagné de Marie-Eve et Martine qui ont elles prolongé à 5 mois leur séjour européen. Et mon cas, et bien vous le connaissez déjà!

C'était pas mal le même concept que mon party de départ du 20 avril, c'est-à-dire un bar et une invitation lousse pour plein d'amis. On était une bonne centaine hier à la Quincaillerie venus célébrer tout et rien, mais surtout prendre une bière et se faire une tite jasette - trop souvent rapide.

Alors qu'il y a neuf mois la version 1 de ce party était venue concrétiser mon départ et augmentait mes angoisses, la version 2 s'est révélée être des plus rassurantes. Tous ces visages connus, ces gens heureux et sympathiques, ces calins, bisoux, poignées de mains m'ont aidé à reposer mes ailes sur montréal. En chemin vers la maison, l'allégresse de la soirée m'a fait prendre conscience que j'étais bel et bien revenue, mais surtout heureuse de l'être.

24 janv. 2008

Gérard

Mon vieux numéro de téléphone ayant été assassiné pendant ces 9 mois à l'étranger, je me suis doté d'un téléphone cellulaire hier. J'aime pas les cellulaires parce que:
1. c'est cher
2. c'est chiant
3. j'aime pas le principe d'être rejointe partout

Alors je sors du bureau à 18h15 hier et je marche vers l'UQAM. Une fois au coin de Saint-Denis, je m'aperçois que mon cel est tombé de ma poche. M***E! Je refais le chemin jusqu'au bureau, fais le tour, interroge les gardiens de sécurité, téléphone deux fois sur mon cel et me laisse un message. Je repars, fais le même chemin à l'inverse les yeux rivés sur les trottoirs enneigés. Et re-m***e, ça c'est de l'argent jeté par les fenêtres.

De retour à la case départ, j'appelle mon cel pour une ultime tentative.
Dring.
Décroche, bruits étouffés et musique d'ambience pendant une dizaine de seconde.
Moi - Allo? Allo?
Homme - Ouin, t'as perdu ton telephone?
Moi - Oui! J'suis vraiment contente que vous l'ayez trouvé!
Homme - 1230 Saint-Laurent.
Moi - Hein?
Homme - 1230 Saint-Laurent. Demande le DJ. S't'un bar de danseuse.
Moi - ......... ah.........euh..........ok.
Homme - Moi c'est Gérard. Ça fait 25 ans que j'suis Dj icite.
Moi - Ok Gérard, j'arrive.

Un peu sous le choc, je reprend la route et refais le même chemin pour la quatrième fois en 45 minutes, me préparant mentalement à entrer dans l'antre ultime masculine pour la première fois de ma vie. Je rentre dans le bar avec mon sac à dos et ma tuque d'écolière, je fais un peu la toffe qui sait ce qu'elle fait et je me dirige vers le bar. À gauche, une danseuse sur une chaise qui attend son tour. À droite, une serveuse en simple appareil et le stage, où se trémousse une ardente employée.

Moi, au barman: Scuse, je cherche le DJ?
Barman, d'un signe de la tête en direction de l'entrée: mphhh.

Je repars donc vers l'entrée, contente de ne pas avoir à m'engoufrer encore plus dans cet endroit somme toute un peu trop glauque pour moi.

Moi - Salut, c'est moi pour le cel.
Gérard - Ah! Sais-tu, y'es bizarre ton téléphone. Le mien, regarde ça, on pèse icite pour répondre. Le tien par contre, j'ai pas compris comment répondre. L'affaire, c'est qu'y faut l'ouvrir, pis la répondre! J'suis pas si vieux que ça, j'ai compris!
Moi - Super! En tk, merci ben hein. C'est pas mal de trouble perdre son cel.
Gérard - Ben regard', moi l'autre jour, j'ai oublié le mien icite. Pis là, ben le lendemain, y'était encore là, pis personne avait appelé. Une chance hein!
Moi - Ben oui.
Gérard -Qu'es tu faisais dans le coin pour perdre ton téléphone de même?
Moi - Je travaille à Hydro juste à côté.
Gérard - Ah ben. Moi là, ça fait 25 ans que j'suis DJ icite. Tu t'rends compte, je regarde même pu les totons!
Moi - ... haha.... C'est Gaétan ton nom que tu m'as dit?
Gérard - Gérard. Mais j'en ai un Gaétan, un gars d'Hydro justement, y vient icite depuis 20 ans!
Moi - C't'un bon client ça..
Gérard - Tiens, avant que tu partes, j'ai d'quoi pour toi. Tend minute.
Gérard fouille dans son manteau.
Gérard - Tsé, avec l'argent pis toute, ben tsé, t'es étudiante fak t'en as p't'être pas beaucoup là.. Pis ton chum sera peut-être pas content de voir ça dans ton porte feuille, mais en tk, moi je trouve ça ben pratique à garder sur toi.

Alors que Gérard continue de fouiller dans manteau, je capote. Il veut m'offrir une job de danseuse? Pire, escorte? J'ai juste perdu mon cel moi... je veux pas de job de danseuse... Et Gérard de me tendre... un calendrier 2008 format porte-feuille avec une fille tout-nu sur le dessus!

J'aime les cellulaires parce que quand on les perd, on rencontre du monde sympathique!

23 janv. 2008

Retour - le jetlag

l'infâme décallage horaire... certains le trouve plus facile à surmonter au retour d'Europe, d'autres à l'aller... moi j'y vois pas de différence outre que mon corps et ma tête ne s'entendent jamais sur ce qui devrait être bon pour moi.

Le premier soir, ma famille m'a tenu réveillée jusqu'à une heure très décente. Je tâchais de ne pas m'asseoir, et l'alcool m'aidait sympathiquement à tenir. Le bain qui s'en est suivi m'a par contre complètement achevée et je me suis endormie dedans. Quelques secondes seulement, juste le temps de faire un cauchemard de noyade.

Le lendemain matin, je me suis réveillée vers 5am. Pas éveillée, réveillée. Après avoir passé deux heures à me tourner à droite et à gauche, je suis allée me faire un café et lire le journal. Ce soir là, mon corps m'a mis au lit à 21h30.

Le lendemain, je me suis réveillée avec la certitude que j'avais combattu le jetlag. Mouahaha - me suis-je dit - il doit bien être 7am minimum! Je vais attendre le réveil pour prouver que j'ai gagné!
À ce moment, j'étais bien sur bien réveillée. 10 minutes, 20 minutes, 30 minutes... un coup d'oeil à l'horloge m'a confirmé qu'il était bel et bien moins de 5h. Arg! Ce soir là, avoir écouté mon corps je me serais couchée à 8h. J'ai pris un autre bain (faut que je me rattrape!), sorti ma guitare et toffé la run.

Ce matin, le réveil m'a sortit du lit à 7h pile. Enfin.

22 janv. 2008

Retour - l'argent

Au Québec, y'a des taxes. Beaucoup de taxes. Et on les vois passer, contrairement à l'Europe où elles sont souvent intégrées au prix affiché. J'avais sympathiquement oublié cela.

En plus, au Québec il faut tipper. Déjà que j'aimais pas ça avant, là ça va être encore plus dur. Gênez vous pas pour me chicaner si je suis cheap!

21 janv. 2008

Retour - l'appartement

OH MY GOD!!

Comment je fais pour avoir autant de vêtements? Ça se peut pas que je les porte tous...

20 janv. 2008

Le mot de la fin

Ça fait déjà plus d'un mois que j'essaie de réflexioner sur les 9 mois de ma vie que je laisse en Europe. Mais j'ai beau retourner mes idées dans tous les sens possibles, je n'arrive pourtant pas à me faire de sens.

Certes, ce périple m'a éprouvé beaucoup plus que je ne le croyais. J'ai abordé le tout de manière tellement solitaire, tellement isolée, tellement personnelle, que j'ai dû surmonter mes propres pressions et émotions avec beaucoup plus d'aplomb que je ne l'avais prévu. J'ai moi-même placé des barrières dans mon chemin et je me suis encarcanée dans ma grande solitude. De ce fait, mon monologue intérieur incéssant s'est joué dans les échos de ma tête et je n'ai pas toujours perçu l'intérêt d'y inclure d'autres.

À la base, j'ai beaucoup de difficulté à définir les attentes que j'aurais pu avoir au début de mon voyage. De ce fait, certaines de mes frustrations ou déceptions me frappent à l'aveuglette et je n'arrive pas nécessairement à comprendre leur raison d'être. Celles-là, vous devrez me les extirper du nez en jouant subtilement au psychologue d'ici quelques mois. Pour les autres, voici ce que j'en comprend.

Mon séjour a commencé avec un été gris, frisquet et mouillé qui s'est accompagné d'un choc culturel empli d'amertume, de frustrations professionnelles et de tensions personnelles. J'ai beau connaître des français adorables et savoir qu'il ne faut pas généraliser, ma tolérance face aux commentaires arrogants de nature linguistiques et culturelles a atteint sa limite. Mon séjour hollandais a ensuite oscillé entre la réconciliation et la frustration, dépendant de l'attitude des étudiants français que je rencontrais ici. Avec chance, la très grande majorité d'entre eux étaient des choux!

Puis, mon automne s'est ensuivi avec une vie sociale trépidante, mais une énorme déception académique. La principale raison de cet échange était universaire: je venais chercher des connaissances, avec un intérêt prononcé vers l'Union européenne et les médias européens. Mes acquis sont quasi nuls de ce côté là et j'en suis plus que déçue. De plus, les Pays-Bas restent un pays très plat (dans les deux sens) et avoir à refaire ce choix, j'irais fort probablement dans un autre pays pour mon échange: pour la culture, l'éducation, le paysage, les gens et tout le reste.

Finalement, de ces choses qui ne me manqueront pas, je peux citer au niveau public l'omniprésence de la cigarette, du caca de chien dans la rue et du chien lui-même dans les lieux publics. Le temps gris, l'humidité paralysante et le froid glacial au niveau de la température, et l'horrifiant coût de la vie européen au niveau économique. Finalement, l'intolérance aux immigrants de toutes sortes qui se répand de plus en plus en Europe au niveau sécurité.

Voilà pour le bout emmerdant. Pour tout le reste, voyager reste un des moyens les plus rapides de forcer sa petite personne à l'inconfort, à la remise en question et à la découverte personnelle. Si mon voyage au Panama m'avait permis de former ma personnalité, ce voyage ci m'a permis de confirmer le tout. D'où toute sa richesse. Tous ces inconforts et ces frustrations m'ont permis de me recentrer, de m'aligner sur ce que je veux de ma vie. Et j'en suis bien heureuse!

Au niveau personnel, j'ai rencontré des gens splendides et j'ai partagé un bout de leur vie. Au niveau professionel, j'ai eu assez de pratique pour devenir une très bonne oratrice. Et d'un aspect purement ludique, j'ai amplement profité de ce voyage pour aller à la découverte de l'autre continent, alors qu'au total, j'ai passé 2 mois à voyager au cours de ce dernier semestre (preuve que l'école n'était pas très exigeante..). Pleins d'acquis, de souvenirs, de mémoires qui font de ce voyage quelque chose qui en a valu la peine.

Parmi ces choses qui m'ont manquées se trouvent ma guitare, mon lit et ses six oreillers , le cheval blanc et la bonne bière, le macaroni delisle, les bons hotdogs et hamburgers, le saint-hubert, le numéro 43 du viet et les sandwichs au porc vietnamiens à 2.50 dans le quartier chinois et la poutine. Mais malgré cet aspect bouffe de mes manques, la première chose que je vais faire va être de prendre un bain!

Maintenant, j'anticipe bien évidemment le retour. S'il est une chose que j'ai apprise, c'est qu'un voyage d'une telle ampleur ne se résumera jamais en deux phrases. Aussi, à moins que votre intérêt et mon temps concorde idylliquement, demandez moi plutôt si je suis contente d'être revenue. À cette question, je peux donner réponse franche et courte! Le reste des histoires viendront autour d'une bière, devant mon album photo ou tout simplement au cours des prochaines années.

Merci à:
maman, pour sa patience
Greg et Laurence, pour leur support constant
aux MNM, pour avoir été là quand il le fallait
à Pascal, pour ses conseils, son écoute et sa festivité
à marie-christine, pour ses photos quotidiennes
à Jules, pour son cadeau de noël à propos et réconfortant à souhait

19 janv. 2008

Helene en europe - quelques inédits

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