28 nov. 2007

MC dufort on the way!

J'attends une livraison importante aujourd'hui. Je m'en vais à l'aéroport chercher de l'amour! M'zelle Dufort a décidé, sur un coup de tête complètement prévisible, de me rendre visite!

Aussi on va passer 5 petites, courtes, mais oh combien appréciées journées à se raconter nos folies des 7 derniers mois.

Yeah!

26 nov. 2007

Ça sent rien

Noël s'en vient, mais ça ne sent pas Noël.

La pologne sentait le temps des fêtes, avec les feux de foyers, l'odeur de bacon et de viande sur le grill, la neige qui crisse sous les pieds, les narines et les mains qui gèle...

Mais les Pays-Bas, c'est... un peu trop irréel pour que je me sente vraiment à l'approche du temps des fêtes. Il fait gris, pas trop froid, et parfois embrumé. C'est tout. Ils ont bien sortis les décorations dans les magasins, mais ça ne sent même pas le sapin.

Noël. C'est toujours la partie la plus difficile d'un long voyage. Déja qu'à mon anniversaire j'étais plutôt nostalgique, surtout après le téléphone de mes 8 amis saouls en matinée. Mais Noël... on dirait que je m'attaque à un gros morceau de mon échange. C'est là où on voit les amis et la famille, où on mange de la bonne bouffe, où on boit et on passe un bon moment avec ceux qu'on aime.

Et pourtant, après Noël, il reste quelques semaines seulement! En fait, il reste 50 jours seulement avant mon retour, alors la question n'est absolument pas que ça ne passe pas vite. Pour ça, c'est sûr que je vois les jours défiler et je ne m'inquiète aucunement du fait que demain matin, je vais être de retour à Montréal.

C'est simplement que maintenant, très précisément maintenant, je me rends compte que j'ai vieillie depuis mon voyage de découverte et d'insouciance du Panama. J'ai vieillie depuis ce voyage où je suis partie l'esprit et le coeur libre pour mettre toute mes énergies à construire Helene. Maintenant que je suis Helene, je sais où sont mes racines et elles ne sont pas de ce côté ci de l'océan.

En attendant, je vais essayer de trouver une belle branche de sapin pour odorer ma chambre de ma nostalgie des fêtes et me faire sourire, la tête pleine de bons moments passés, présents et futurs.

I'm a poor, lonesome police officer

Les medias semblent en parler beaucoup cette semaine mais il y a effectivement quelque chose de troublant au fait que nos policiers utilisent le pistolet Taser malgré tous les décès survenus après son utilisation. Si vous avez un peu de temps, les vidéos de Dziekanski et de Massey sont évocateurs.

Dans les deux cas, les policiers utilisent le pistolet alors que l'individu n'a encore démontré aucune attitude violente envers eux. Je comprends parfaitement le fait que l'utilisation du Taser sert à ne pas mettre en péril les policiers, mais il y a quand même une limite à se sentir en danger. Dziekanski était très agité mais il n'a jamais fait de geste violent envers les policiers et l'utilisation du Taser est survenue quasi spontanément, en surprise. Dans le cas de Massey, il n'a jamais démontré d'agitation ni de violence et il était même plus calme que le policier lui-même. Il a, de surcroit, reçu la décharge par derrière.

Le pistolet Taser serait-il utilisé par nos forces de l'autre - sous le couvert de la protection du policier - pour pallier à des lacunes en psychologie, en communication interculturelle, en gestion de crise et en gros bon sens? Pour conclure cette poussée politico-sociale, je ne comprends pas pourquoi, après 19 morts depuis 1999 reliées à l'utilisation du pistolet Taser au Canada, un moratoire n'ait pas encore été appliqué par nos forces de l'ordre pour suspendre son utilisation. Il y a une différence entre un outil efficace et un outil dangeureux. Dans le cas présent, le choix aurait du être clair...

25 nov. 2007

Auschwitz I et Auschwitz-Birkenau



22 nov. 2007

Facebook Météo

Oubliez Météomedia, moi j'ai Facebook!

Bénévole en chef is f*cking sick w/ the snow already!! (she can no longer bike around!!!!) 37m ago
Collègue is Wouuuhooouuuuuu!!!!! d'la neige!!!! 2h ago
Connaissance is Let it snow, let it snow, let it snow!!!! 2h ago


21 nov. 2007

La Pologne à l'espagnole (ou comment sacrer en voyage)

Il y a de cela quelque temps déjà, Laurence et moi avons acheté des billets pour nous joindre aux 30 espagnols, 1 mexicain, 1 écuadorien, 1 colombienne et 2 portuguaises qui partaient 6 jours en Pologne. Nous n'avions pas réfléchi la chose autrement que par: ça va être cool!

Au fil des commentaires des gens qui nous trouvaient braves et courageux d'entreprendre ce périple, nous nous sommes un peu inquiétées. Effectivement, le sang latin de nos 35 collègues de voyage pourrait mettre en péril le déroulement "normal" d'un voyage de groupe.

Jeudi 15 novembre
Les espagnols (pour faciliter votre lecture, ce terme généralisateur englobera tous nos collègues, origines confondues à moins de précisions contraires) réussissent à arriver à l'heure pour le train vers Eindhoven, même si certains auront courrus sur la voie!

Nous arrivons à Krakow après 2 heures de train, 3 heures d'attente dans l'aéroport, 2 heures de vol vers Katowice, et 2 heures de bus vers la ville. À notre arrivée à l'aéroport, la navette doit attendre 45 minutes que tous les membres de notre petit groupe ait retiré de l'argent... on se sentait un peu mal en entrant dans l'autobus de voir l'expression fâchée des gens de notre avion..

Laurence et moi sommes aux-petits-oiseaux, il neige et le sol est recouvert d'un joli manteau blanc! Sur l'autoroute, les petites maisons au loin nous rappellent l'autoroute 20 et ses fermettes encadrées d'arbres, ou encore les petites maisons nichée dans les Laurentides. On se sent à la maison et on est contente!

Il est tard, aussi j'avise mes espagnols que les restaurants polonais ferment tôt et ne seront pas flexibles. À comprendre: ne vous y pointez pas à votre heure habituelle de repas, ni à l'heure de fermeture! Malgré tout, nos amis ont mangé très rapidement devant un serveur polonais pas content du tout de voir débarquer 25 personnes à 15 minutes de la fermeture! À ce moment de notre périple, 12 personnes étaient déjà parties vers Varsovie.

Vendredi 16 novembre
Deux minibus viennent nous chercher à 10am devant notre auberge de jeunesse. Certaines de ces demoiselles ont eu froid hier alors elles ont décidé d'aller acheter des bottes... à 10 heures! Il est 10h40, nos deux chauffeurs polonais pas contents du tout veulent partir et nous sommes 24 assis dans les bus à attendre et râler! On part donc sans elles vers Auschwitz.

Le pire? Elles sont arrivées avec des jolies bottes... de pluie! Il faisait -5 C!!!

Aussi, alors que nous sommes en transit entre Auschwitz et Birkenau, nous sommes encore une fois confrontées à la latitude espagnole. Comme le soleil se couche très tôt en Pologne, la guide nous donne 5 minutes pour entrer puis nous devons prendre les minubus. En 5 minutes, on a normalement le temps pour une, peut-être deux de ces options: se réchauffer les pieds sur le calorifère, boire un chocolat chaud, manger un hot-dog, aller aux toilettes, fumer une cigarette. Nos espagnols les essaient toutes, et pas nécessairement simultanément, à notre grand désarroi!

Ce soir-là, Laurence et moi décidons de nous séparer d'eux pour profiter d'un petit resto typiquement polonais que nous avions vu le soir précédent. Au menu, du Choulent, un délicieux plat juif avec des lentilles, des fèves et trois types de viande et du Red Borsch, de la soupe à la betterave.

Samedi 17 novembre
Depuis belle lurette déjà, nous, deux canadiennes, avions choisi de passer quelques journées seules. Notre premier objectif était Lviv en Ukraine, mais comme le trajet de 350km prend environ 9 heures, nous avons simplement décidé d'aller dans les montagnes Tatra, à Zakopane plus précisément à 2 heures de bus de Krakow.

Zakopane est un espèce de Mont-Tremblant du ski polonais. Une rue principale, animée et commerciale, à la différence que les polonais n'ont pas peur du froid et que de nombreux étals de vêtements, bagels et légumes se trouvent à l'extérieur. Nous nous mettons à la recherche d'une chambre en regardant les maisons qui ont un signe, Pokoje, accroché à leur devanture.
Toc-toc.
Vieux papi polack: ?
Moi: You have a room for two?
Vieux papi polack: one moment.
Il laisse la porte ouverte et entre chez lui, gueule quelque chose en polonais et revient.
Vieux papi polack: how many nights?
Moi: One. (C'est deux en fait, mais l'ambience nous fait être méfiante quant à la qualité de la chambre)
Il grogne et recommence le manège d'entre-beugle-sort.
Vieux papi polack: Where from?
Moi: Canada.
Il grogne et recommence le manège d'entre-beugle-sort. Laurence et moi sommes un peu perplexe...

On a finit par avoir la chambre, mais c'était pas très confo, ni propre, ni accueillant. Mais une fois payé, Papi Pollack nous a fait un minimum de conversation en anglais entrecoupé de polonais. Il me faisait penser à Monsieur Delisle un peu et j'aimais bien sa présence, mais pas trop longtemps!

Cette journée-là, nous avons fait les magasins sans rien acheter, puis nous avons mangé de la saucisse polonaise, du bacon polonais, du porc polonais, de la choucroute polonaise, bu du vin chaud et du vin tout court. Dans notre deuxième resto, un groupe de musique traditionnelle s'égayait le gorgoton à chanter des rigodons polonais, pour notre plus grand plaisir! À notre sortie du resto, y fesait frette!!! Ni Laurence ni moi n'avions de vêtements pour affronter -15C et la marche de 15 minutes vers papi polack fut pénible!

Dimanche 18 novembre
Alors que nous quittons papi polack, Laurence est convaincue d'avoir été piquée par des insectes chez lui (ce qui est fort, fort probablement le cas). Nous décidons d'aller dans les Tatras, puisqu'un téléférique fait le relais entre la frontière polonaise et celle slovaque. Il y a un endroit où on peut avoir un pied dans chaque pays et cela nous semble une bonne idée. Comble de malheur, ce téléférique ouvre seulement au mois de décembre! Nous avons nos sacs à dos avec nous et ne sommes absolument pas équipées pour entreprendre la marche de 3 heures vers la frontière, aussi entamons nous un petit périple de 30 minutes dans les Tatras.

À notre retour, nous recommençons la recherche d'un Pokoje! Cette fois-ci, c'est mamie polack qui nous hégerge, et c'est nous qui l'adoptons! Mamie polack a plus de 80 ans, et elle nous parle dans un vague mélange de polonais, d'anglais et d'allemand. Elle nous raconte que c'est la maison de ses parents, et que ses enfants à elle sont à l'université aussi (ou étaient, le temps de verbe était très imprécis!). Elle nous invite à revenir cet été (sweet!) et elle est contente que Zakopane nous plaise! Malgré que Laurence se soit grattée toute la fin de notre voyage, je suis convaincue qu'il n'y avait pas d'insectes ici!

L'histoire de nos amis espagnols ne pouvait pas finir aussi rapidement. 18 de nos amis avaient donc aussi décidé de venir à Zakopane! Nous allons les rejoindre au TelePizza... à ce moment-là, Laurence et moi sommes convaincues que nous avons bien fait de nous séparer d'eux. Depuis 3 jours, ils mangent du fast-food et le seul repas traditionnellement polonais qu'ils ont mangé était celui - rapide et raté - de notre première soirée.

Ce voyage en Europe m'a fait comprendre comment j'étais une voyageuse gastronomique. Boire et manger local, pour le plaisir de mes sens! Aussi les avons nous invité à se joindre à nous pour retourner à notre resto traditionnel et à ses musiciens. Bien qu'ils soient venus s'y réchauffer et prendre un verre de vin chaud, ils sont retournés à leur auberge faire un barbecue.

Lundi 19 novembre
Nous avions donné rendez-vous aux espagnols à la station d'autobus à 11h00 en leur demandant d'être à l'heure. Ils sont arrivés à 11h10, heure très respecta
ble. Mais ils devaient retirer de l'argent, et l'un d'entre eux était au centre-ville, échangeant un achat du jour précédent. Aussi ne sommes nous pas partis avant 11h45.

Je crois qu'à ce moment-là, trois choses me chicotait le plus de leur attitude: l'indivisibilité de leur groupe, l'absence de prévisibilité de leurs membres et leur manque d'initiative. L'organisateur en chef par défault, Andres, commençait aussi à trouver pénible de devoir prendre des décisions pour tous. Une journée où il est resté couché, les 17 autres n'ont rien fait.
Ils ne sont pas sortis se promener, ils n'ont rien visité, ils sont restés à l'auberge.

À l'arrivée à Krakow, Laurence et moi décidons enco
re une fois de nous séparer et nous partons vers le marché central, spécialisé dans les bijoux en ambre. Nous déambulons dans la ville et finissons par revenir à l'auberge. Ce soir-là, 6 intéressés nous accompagnerons à un resto polonais pour la dernière fois du voyage.

Mardi 20 novembre

Départ presque à l'heure de l'auberge à 7am en direction de Katowice. Nous passons les douanes et allons attendre notre avion. Comble de malheur et malchance, notre avion sera retardé de 4h30. Les espagnols chantent des chansons et égayent
l'aéroport et nous revenons finallement à Den Haag, exténués, à 22pm.

La pologne
Est un super pays. Je n'ai pas beaucoup de photos à vous montrer puisque beaucoup de paysages ressemblaient au Québec, surtout avec la jolie neige blanche. Mais ces images sont gravées dans ma tête et m'apportent beaucoup de réconfort.

La nourriture polonaise était grasse et lourde, mais excellente au palais! Les polonais semblaient froid à prime abord, possiblement dans un relant d'ex-communisme, mais ils étaient toujours souriants et heureux après quelques phrases. Leur anglais est souvent de base, si ce n'est inexistant, mais j'ai pu dérouiller mon allemand quelques fois puisque certains d'entre eux le parle.

Finalement, c'est un grand pays et je n'en ai vu qu'une infime petite partie. Mais il y a beaucoup à découvrir et à voir dans ce pays et j'ai beaucoup aimé mon voyage.

Quant à nos amis espagnols, nous avons pu profiter de c
e voyage pour redécouvrir leur culture et leurs habitudes. De leur côté, ils ont subi nos regards fachés tout comme ceux des polonais qu'ils incommodaient! Je suis bien contente d'être partie avec eux, tout comme je suis bien contente de ne pas être restée avec eux pendant toute la durée du voyage!
Laurence, el Calcetin et Andres
Une partie du groupe avec notre guide à AuschwitzUn des nombreux parcs de Krakow... ça ressemble au Parc Lafontaine!

14 nov. 2007

réconfort culinaire

à partager depuis 12 ans notre vie familiale avec le copain de ma mère, nos habitudes alimentaires communes sont maintenant bien établies et nous avons rapidement adopté les meilleures recettes qui venaient avec ce beau-père. Un de nos classiques est maintenant le spaghetti-rosbeef: alors que la plupart des gens mangent un rosbeef avec patates et carottes, la famille de Patrice prépare une sauce au tomates longuement mijotée. Aussi, lorsqu'il était petit, Patrice était-il convaincu que tous le monde mangeait son rosbeef avec du spaghetti!

Jusqu'à ce que le petit four de comptoir de François me sauve la vie cette semaine, ça faisait 7 mois que je salivais en pensant au spaghetti-rosbeef qui m'attendrais le jour de mon retour. Effectivement, une des choses que je trouve très difficile à l'étranger, c'est de ne pas pouvoir manger ces petites choses si familières à mes sens!

Et bien nous avons improvisé un spaghetti-rosbeef, sans rosbeef! Je n'avais effectivement trouvé que des gros steaks, mais qu'à cela n'y tienne, on a badigeonné ça de moutarde de dijon, fourré ça d'ail et hop au p'tit four! Comme le dit petit four n'était pas fait pour héberger aussi lourd de viande, ça a juté partout et c'était parfaitement salaud à la fin de la cuisson...

Les amis qui m'accompagnaient dans mon périple culinaire avaient été sélectionnés sur le volet pour leur compréhension de mon drôle de besoin de bouffe locale bizarre. C'est les mêmes qui avaient eu droit à une poutine importée par Pascal. C'est aussi toujours une occasion pour nous de déconner un max en français !! De droite à gauche, François de st-hyahya, Greg de St-Pascal de Kamouraska et Laurence, montréalaise du Vermont!

C'est fou comme nos papilles sont capables de rassasier nos sentiments. J'aime bien manger mes émotions!

Lorsque l'identité culturelle est transcendante

je reste toujours surprise lorsque je vois des immigrants néerlandais se parler entre eux, non pas dans leur langue d'origine commune, mais bien en néerlandais.

Malgré les tensions racistes entourant le 11 septembre et l'assasinat de Théo Van Gogh par un musulman il y a quelques années, je n'ai pas beaucoup senti de racisme ici. Et leur conception de l'intégration de l'immigrant à la société me laisse sans voix. Qu'ils puisent parler néerlandais, c'est un chose importante, mais qu'ils le parlent entre eux, c'est spécial!

un peu de chiâlage transatlantique

ça enfamme toujours les débats, mais voici: la grève étudiante. J'étais pas à l'école y'a quatre ans, et je ne suis pas dans mon école pour celle-ci. J'ai donc le rôle facile d'la fille qui chiâle.

Je chiâle d'abord parce que j'en entends pas parler. Cyberpresse et Radio-Can, qui sont mes deux outils pour me tenir au courant facilement de ce qui se passe dans la belle province, n'en parlent pas, ou si peu (j'ai dû lancer une recherche sur le site de cyberpresse pour trouver un article).

Je chiâle aussi parce que je trouve qu'on tend à penser que les étudiants se plaignent trop et pour rien. C'est peut-être pas une grève de totale ampleur comme il y a quatre ans, mais les causes derrière sont là. Une augmentation de 50$ par session, ça veut dire que quelqu'un qui commence son bacc dans 3 ans va payer 1050$ de plus de frais d'éducation que moi. Et qu'on me sorte pas du y se plaignent le ventre plein. Y'a trente ans, une session universitaire coûtait 250$ pour un salaire de correcteur à l'UQAM autour de 10$/h. En ce moment, une session universitaire va coûte 1000$ pour un salaire de correcteur de... 10$/h.

Mais je chiâle surtout parce que, encore une fois, ce sont les plus pauvres qui vont payer. Ceux qui n'ont pas nécessairement accès aux Prêts et Bourses ou pour qui 1050$ de prêts par session universitaire, ce sera jamais assez! Le problème, il est là. Si on augmente les frais, il faut non seulement rééquilibrer le régime de prêts et bourse, mais surtout le revoir entièrement. Pourquoi on n'y serait pas tous admissible comme en Australie? Des prêts, soit, et non pas nécessairement des bourses pour tout le monde, mais de l'argent c'est de l'argent. Et si le principe, c'est de donner un accès uniforme aux études, c'est peut-être une bonne solution.

Je chiâle aussi parce que certains manifestants me poussent à bout. Je n'embarquerai pas dans le débat de la gratuité scolaire parce que je pourrais sortir mes griffes et feuler. Disons que je n'apprécie pas le principe de payer pour des gens qui ne jugent pas important de se pointer à leurs cours, alors la gratuité scolaire...

Pour le reste, je suis pour la grève. Mais pas à n'importe quel prix. Empêcher le futur recteur de sortir? pas fort. Refuser de quitter l'UQAM à sa fermeture... ordinaire. Briser du matériel et faire du vandalisme???? J'aurais pensé que le principe était le manque d'argent, le désir d'obtenir un réinvestissement massif dans l'éducation et de faire valoir qu'on tient à notre université? Alors je chiâle.

13 nov. 2007

rapport météorologique

En France, j'ai eu droit à l'été le plus pluvieux depuis les années 50.
Aux Pays-Bas, un manteau de grisaille humide et froide me glace le sang depuis septembre.
En Irlande, il ne fallait pas s'attendre à rien de mieux.
En Espagne, on a non seulement manqué de soleil, mais y fesait frette!
En Italie, c'était moins froid, mais tout de même gris et semi-mouillé, donc humide et désagréable.

Je crois qu'après une quinzaine de belles journées en 7 mois, et par belles j'entend partiellement non mouillés et grises, j'en arrive à me demander ce que j'ai fait de méchant pour être venue chercher 9 mois de temps gris et froid en Europe?

Pascal avait une théorie selon laquelle j'avais juste à bouger les mains pour que tout devienne froid et humide autour de moi. Je pense qu'il avait peut-être raison... alors j'ai mis des mitaines!

10 nov. 2007

Italia, bèlla Italia!

5 petites journées en Italie avec ma jolie Martine, et j'ai découvert une Martine-en-voyage des plus agréables! Comme Martine résume très bien notre partie de voyage commune, je vous réfère à son récit avant tout, et je ne nous répéterai pas.

L'Italie, ça représentait plein de choses pour moi. Je crois que c'est un des pays de l'Europe qui me semblait le plus convivial dans son accessibilité. Les Italiens, on les connaît via les nombreux stéréotypes et préjugés transportés à travers le monde. Aussi, j'avais l'impression d'aller chez un membre éloigné de ma famille, quelqu'un que j'aurais rencontré petite et dont le souvenir m'est familier, bien que vaguement.

D'abord, c'était l'automne. Et la vraie automne froide, humide et colorée. J'ai aimé, parce que La Haye me fournit un automne assez moche. Puis, les Italiens eux-même. Je crois qu'ils sont aussi colorés que leur automne: exubérants, bruyants, fiers! J'ai été témoin d'une engueulade entre une contrôleuse de train et une voyageuse ou ces deux dames parlaient - fort - l'une par dessus l'autre sans écouter ni laisser un temps de réponse. Splendide! J'ai aussi vu de nombreuses prises de becs dans des embouteillages, un classique. Mais, ma partie préférée était la conversation:
moi: Buena Serra!
Italien: Ciao!
moi: Parla inglese?
Italien [en traduction libre]: Non! Pourquoi je parlerais anglais, je parle Italien!

Woa! J'ai donc eu la chance de pratiquer mon italien, inexistant jusqu'à ce point. Par manque de vocabulaire, parler fut le plus dur. Mais comprendre était surprennament facile! Résultat: je suivrai des cours d'italien à l'hiver!


J'ai tout simplement adoré Venise. Ses canaux, son ambience et son charme m'ont séduit. Malgré les milliers de touristes, malgré les prix exorbitants... cette ville valait le détour et j'étais bien contente d'y être allée!


J'ai finalement quitté Martine après 5 jours de voyage pour me rendre à Rome pour deux jours. 4 collègues de La Haye s'y trouvaient et je les ai donc rejoint à leur petite auberge bon marché. C'était un très drôle d'endroit, avec déjeuner et souper de pâtes inclus pour 20 euros, faisant épargner beaucoup d'argent pour se nourrir dans un endroit aussi cher que Rome. Par contre, nous étions trente dans un appartement qui occupe la moitié de mon appartement à Montréal, avec une salle de bain. J'ai aussi aperçu une petite coquerelle en me servant mon souper le premier soir... euch. mais c'était pas cher et y'avait des pâtes à volonté!

Rome. Rome. Rome. Que dire. Ceux qui y seront déjà allé comprendront qu'il est difficile de décrire cette ville autant qu'il est impossible de tout voir en une journée. Je m'étais fait un trajet pour réussir à profiter de mon temps au maximum: Piazza Venezia, Fontaine de Trévi, Pantheon, Piazza Navona, Piazza San Petro, Vatican, Colosseo et Circo Maximo.


C'est vraiment une ville surprenante, avec un traffic intolérable et de facto, une pollution insupportable (j'avais un horrible mal de tête à la fin de la journée!). Chaque pas nous mêne à une nouvelle ancienneté, une nouvelle ruine, un temple, une place, un musée, etc. C'est une ville vibrante, touristique et pleine de surprise. Encore une fois, une hélène satisfaite!

Bref, l'Italie... que dire de plus que c'était vraiment un beau voyage, avec beaucoup de plaisir, de bonne bouffe (mais mon risotto est le meilleur!) et de bon vin!

9 nov. 2007

Petit public inquiet, rassure-toi

là, public, on va clarifier quelque chose. C'est pas parce que je n'ai jamais donné suite à mon post de je-file-un-peu-croche que je suis encore dans cet état! Alors des messages qui disent: fais-toi en pas, ça va passer, j'en veux pu!

c'est là qu'on détecte les faiblesses de la technologie du world wide web. Je suis là, mais je n'y suis pas. Je partage, mais je cache et je camoufle aussi. Mon éditorialisme peut mener à votre incompréhension et je m'en excuse. Mais en même temps, ça nous laissera des trucs à jaser à mon retour: des petites impressions que mon blog vous aura donné, ou encore des révélations que vous souhaiterez m'entendre faire, ou des détails qui vous auront échappés, et tout le reste qui ne sera pas écrit. Déjà que vous avez des méchants gros bouts de mon voyage, je vois venir les conversations où je vais commencer à raconter une histoire de voyage et où tout le monde la connaîtra...

Je m'égare. Je ne vous ai jamais fait de suivi de mon état pour la simple raison que je ne ressentais pas le besoin de le faire. Mon arrivée à La Haye sonnait le milieu de mon voyage, le moment exact où on s'aperçoit qu'il en reste aussi longtemps à couvrir que ce qu'on vient de faire. Un peu comme au milieu d'un marathon, quand on est déjà pu capable et qu'il faut continuer. Je suis donc allée voir mes jolis mNm à Liège et ils ont bien pris soin de moi.

Pendant encore une semaine, je filais croche et je m'ennuyais. Mais ce serait mal me connaître que de penser que j'aime me morfondre! Je savais parfaitement que c'était une petite phase et que le temps allait me jouer des tours par la suite. Et effectivement! Après, c'était ma fête. Puis je suis retournée en Belgique. Puis l'école s'est installée dans ma routine avec ses travaux. Puis Pascal est arrivé et on a joyeusement visité l'Irlande et l'Espagne. Puis ce fut l'Italie avec Martine.

Je n'ai pas eu le temps de penser beaucoup, et me voilà à deux mois de mon départ. Et ce n'est pas fini puisque ces deux mois seront remplis à quart de tour. Effectivement, fidèle à moi-même, j'ai ressorti mon agenda et j'ai planifié tout ce que je pouvais. Aussi, mes dernières semaines européennes s'enlignent-elles ainsi [juste pour vous faire baver un peu]:
15 au 20 novembre: Pologne
fin novembre: visite de Marie-Christine!
14 au 16 décembre: Londres
Noël: Suisse avec la famille de Michèle, mon amie suisse du Panama
Jour de l'An: Autriche avec Peter et Anja
Début janvier: Prague ?
12 au 19 janvier [erreur dans l'achat de mes billets d'avion = 1 semaine lousse]: pays de l'Est, probablement Bulgarie, Roumanie et Hongrie.
20 janvier: Montréal!

Alors si vous voulez qu'on parle de mon état psychologique, je vous répondrais que je ne comprends pas pourquoi! Dans tout séjour d'une longueur respectable (plus de six mois) comme celui que j'ai entrepris en avril, il y a des hauts, et il y a des bas. En ce moment, je suis sur le haut et je profite de tout ce que l'Europe a à m'offrir, surtout comme je ne risque pas d'y revenir avant quelques années.

Alors public, je te sens rassuré, je t'anticipe avec un brin d'envie, et t'espère que tu auras de la jasette après-voyage en réserve pour moi, pour tout ce que je ne t'aurai pas raconté dans l'espace internaute!

7 nov. 2007

La contextualité d'une maisonnée

Mon Facebook annonçait Helene is home à notre retour d'Espagne. Y'a Jules qui a demandé la question qui me trottait en tête à ce moment précis là, soit "Home étant?"

Alors que Pascal et moi rentrions à La Haye, je me sentais vraiment heureuse de retrouver ma chambre, mon ordinateur, ma douche, mon lit, mes affaires quoi. Mais en même temps, c'est pas vraiment chez moi... La même chose s'est produite en revenant d'Italie... comme quoi, être chez soi, c'est un concept très vague!

 

Free Blog Counter