30 juin 2007

les guides de Vimy

En France, il y a deux autres sites où des emplois de guides canadiens comme le nôtre existent. Vimy et Beaumont-Hamel, tout deux situés au Nord près de la frontière Belge. Ces deux sites traitent de la première guerre mondiale et de ses champs de bataille.

Notre patronne a travaillé à Vimy pendant 3 ans comme guide et elle connaît très bien le fonctionnement de ces programmes. Nous sommes donc invités à aller à Vimy, hébergés chez les guides et ils peuvent venir ici sous la même formule. Ils sont 14 et ont 2 maisons. Il s'avère aussi que plusieurs guides du Parlement travaillent à Vimy cet été, donc Phil et Hélène en connaissent plusieurs. D'ailleurs, lorsque Ben et moi étions à Paris, deux de ces guides étaient venus ici.

Hier, nous en avons hébergés 4 et c'était vraiment toute une soirée. Premiers arrivés au resto, dernier sortis. Ne me demandez pas combien de bouteilles de vin on a bu ni à quelle heure on est rentré. Je me souviens avoir été stupéfaite en entendant le prix de notre facture, mais je ne me souviens pas l'avoir payée. Mon portefeuille m'a tout de même démontré ce matin que j'avais bel et bien acquitté ma part.

Le réveil a été très douloureux. Je n'ai pas pu déjeuner et je suis partie sans lunch pour le bureau. En chemin, j'ai rencontré les guides au centre de Courseulles. Leur plan était initialement de partir à 8h pour visiter pleins de trucs dans la région. Il était 10h, ils étaient dans le même étant que moi et ils voulaient prendre ça très relax aujourd'hui. Me prenant en pitié, ils sont revenus au centre, nous apportant des chocolatines, un jus d'orange pour moi et une quiche pour mon dîner! Ils sont super les guides de Vimy!

La meilleure est encore à venir: la patronne était ici aujourd'hui, un samedi, pour faire mon évaluation! De tous les jours de l'été, elle choisit celui où je me sens plus moche qu'une guénille qui pue. Je m'en suis assez bien sortie puisque mes visiteurs étaient bien intéressés, et le mal de tête/coeur s'est estompé plus tard, à mon grand soulagement!

29 juin 2007

Amer.... INUIT!

2 françaises d'un certain âge se présentent à la boutique.

Française 1, s'adressant à Française 2: Regarde, un...(se concentrant) attrape-cauchemar! J'en ai acheté un l'an passé. Mademoiselle, c'est les Inuits qui font ça non?
Moi: Non madame, ce sont les amérindiens.
Française 1, un peu surprise et conservant un regard interrogateur: ... Les Inuits!
Moi: Non, ce n'est pas la même chose. Amérindien, ça veut dire un indien d'amérique. Vous voyez, un indien, un amérindien.

Française 1 regarde Française 2 avec un regard éberlué, ne comprenant absolument pas de quoi je veux parler, puis réitère: Mais les attrapes-cauchemars, ce sont les Inuits qui les font!
Moi: Non. Les inuits fabriquent des igloos ou encore des Inukshuk. Les amérindiens fabriquent des tipis et des attrapes-rêves.

Je tiens à vous préciser que je fais normalent toujours attention aux termes que j'utilise pour parler des amérindiens. Techniquement, je ne dis jamais amérindiens mais plutôt Premières Nations. Mais comme elle ne pigeait rien, fallait varier dans le vocabulaire et dans les exemples!

Française 1 regarde Française 2 avec un air encore plus déconcerté.

Moi, encore optimiste et me disant qu'un détour par la base nous aiderait à venir à bout de ces lacunes communicationnelles et culturelles: Vous savez, lorsque les colons français sont arrivés, il y avait des gens qui vivaient en Amérique, et on les a surnommé par erreur les Indiens.

Française 1: Oui, les Inuits!

C'est à ce moment que je me suis rendu à l'évidence: cette conversation ne menait nulle part.

Ce qui me manque le plus cet été..

c’est les festivaux. Surtout le Jazz et Juste pour rire.. me semble que la fenêtre de ma chambre ouverte me permettait presque d'entendre la fête, là-bas sur ste-cath..

28 juin 2007

Les escapades de Harrison

Lundi, 16h.
Il pleut et re-pleut. J'ai emprunté les pantalons de pluie de Katya mais je sais pas trop si ça me tente vraiment de sortir. Harrison n'aime pas beaucoup la pluie et il sait se faire capricieux. Mais je me sentirais mal d'avoir emprunté les pantalons de Katya, et de ne pas les utiliser alors qu'elle-même brave la pluie.

Je quitte donc vers Arromanches, où se trouve les restants du port artificiel construit par les Alliés. Arromanches se trouve à 13 kilomètres de Courseulles. A mi-chemin, il se met à pleuvoir. Pas un peu. Je m'arrête et j'enfile les pantalons imperméables. J'ai l'air d'une vraie motarde avec mon suit noir, mes gants de ski et mon casque (je précise juste pour rassurer maman lise, patrice et christian) à la seule différence où je me promène en mobylette à 60 km/h!

Bref, sous la pluie mais avec style, j'arrive au Cinema Arromanches 360. Travaillant au CJB, nous avons l'avantage de pouvoir entrer dans tous les musées de la région gratuitement. Le 360 est un assemblage de film et d'images d'archives assez impressionnant et nous n'avions pas eu le temps de le visiter pendant notre formation. Niveau contenu, c'est vide puisque le but n'est absolument pas d'expliquer le débarquement. Par contre, niveau émotionnel et humain, c'est très bien avec des images très poignantes et je verse quelques larmes...

Je me dirige ensuite vers le musée d'Arromanches, que j'ai déjà vu. La performance de la guide qui explique le fonctionnement du Port est tout aussi mauvaise que la première fois alors je prends sur moi de faire le tour par moi-même. Puis, je vais prendre un café, espérant que la pluie se calme. C'est pas le cas et je reviens à la maison un peu détrempée, mais pas trop. 13 kilomètres en 17 minutes. vive Harrison!

Mardi, 12h
Forte de mon expérience d'hier, je quitte la maison avec Harrison après avoir fait mon lavage et être allée au marché. Nous longeons la côte en direction de Ouistreham, mon objectif final étant la Batterie de Merville-sur-Mer.

Pour arriver à la Batterie, je dois réussir à traverser la rivière de l'Orne. Phil m'avait dit qu'un pont existait, mais ne l'avait lui-même pas trouvé. Moi non plus! Je me vois donc contrainte de faire 2 kilomètres sur l'autoroute (ouch!) pour réussir à traverser l'infranchissable. J'arrive à Pegasus, le premier pont et la première maison normande libérée par les parachutistes britanniques dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Je retourne faire un tour au musée, qui m'avait bien plu à ma première visite.

Après de nombreux détours (il manquait un panneau d'information), je trouve la Batterie de Merville. C'est assez impressionnant comme site. Il s'agit d'une série de bunkers en plein champ, à environ 1 kilomètre de la plage. Sa portée de tir était de 10 kilomètres à l'intérieur des terres ou vers la mer, ce qui expliquait l'importance de réussir à la neutraliser avant l'invasion pour protéger notre flotte de bateaux. L'objectif premier des commandos britanniques était d'envoyer des troupes parachutées qui allaient préparer le terrain pour l'atterissage de planeurs Horsa en plein milieu de la Batterie. Dans l'action toutefois, les planeurs se sont égarés et sont tombés dans les champs avoisinants, les parachutistes devant prendre eux-mêmes l'assault de la batterie.

Harrison m'emmène ensuite en direction de Caen. On va au centre-ville un peu, puis on cherche le Décathlon, qui est un magasin local de sport. C'est un mélange entre la marque Coleman de Cacan Tire et la marque maison chez Sports Experts. Le nom: Quechua. Je m'achète mes propres pantalons de pluie, qui sont tellement sympathiques que je pourrai les utiliser en ski! Comme il est tard, je repars vers Courseulles. Le retour me prend 50 minutes, pour un trajet qui en prend entre 25 et 30 en voiture.

La conclusion? Je ne regrette pas l'achat de Harrison. Et malgré la pluie battante pour une bonne partie de la journée, j'ai survécu sans trop avoir froid, donc chiâler, et en y prenant grand plaisir. Merci Harrison!
Trajet 1 et Trajet 2 (je m'ennuyais un peu)

25 juin 2007

AFS France

Au Québec, je fais beaucoup de bénévolat avec AFS Canada, étant responsable du Comité de l'Île-de-Montréal. J'avais pris contact avec AFS France pour tenter de venir voir comment ils s'organisent et fonctionnent par ici. J'ai été mise en contact avec Louise qui a travaillé pendant 16 ans au bureau national et qui a changé d'emploi la semaine de mon arrivée pour aller travailler avec leur principal compétiteur. Louise habite Ouistreham, a une vingtaine de kilomètres de Courseulles.

Louise m'a mis en contact avec Chantal qui est sur le Conseil d'administration et qui demeure à Courseulles. Leur première surprise lorsque nous nous sommes rencontrées en mai fut de constater que je n'avais pas leur âge! Ce n'est pas la première fois avec AFS qu'un tel scénario se présente à moi. D'abord de par mon nom, on pourrait facilement me méprendre pour quelqu'un de l'âge de ma mère! De plus, la plupart de mes contacts AFS se faisant via courriel, j'écris toujours d'une manière très professionnelle lorsque je contacte des gens puisque je me présente comme une ambassadrice de l'organisme. Nom+professionalisme = matante. Louise et Chantale croyaient donc que j'avais leur âge, alors que j'ai l'âge de leurs enfants! En fait, leurs enfants sont plus vieux que moi!

Chantale et son conjoint Bernd m'ont amené faire du voilier et nous soupons fréquemment ensemble. Je devais aussi prendre part au Camp de départ des étudiants étrangers, chose que je fais aussi au Québec. Christian, qui organise ce camp au Québec, était très intéressé à voir comment se déroulait le tout en France. Comble de malheur, ce camp prendra place la fin de semaine du 1er juillet. L'équation est assez facile à faire. Je travaille dans un musée canadien, alors lors de la fête du Canada, on tient des activités spéciales et nous devons tous travailler. Tristement, je ne pourrai pas assister au camp. Je tenterai toutefois de me reprendre une fois en Hollande. L'avantage ici était toutefois la langue, pouvant aisément prendre part comme animatrice au camp, alors qu'en Hollande je risque d'y prendre part comme participante, au même titre que tous les autres étudiants étrangers qui viendront d'y arriver.

Chantale, Bernd, Louise et Serge, son conjoint, sont super sympathiques. Vendredi, nous sommes allés manger des fruits de mer (spécialité locale bien sûr) à Courseulles tous ensemble. On devait aller en voilier encore hier, mais il faisait tellement laid qu'on a laissé tombé.

J'haïe l'été-qui-en-est-pas-un ici et Montréal et ses terrasses me manquent. C'est dit.

24 juin 2007

Bonne Saint-Jean!

Bonne Saint-Jean à tous!
On voulait aller à la plage ce soir boire un coup mais il pleut - encore - alors on improvisera un plan.
Amusez-vous!

23 juin 2007

Paris en bière

Il y a une semaine, Ben et moi sommes partis pour Paris. Initialement, nous voulions aller vers les secteurs américains du débarquement, Utah et Omaha, mais la Ville-Lumière nous a tenté. Comme Ben y est déjà allé plusieurs fois, ce voyage de deux jours ne sera pas trop touristique.

Nous faisons une première escale à Notre-Dame puisque c'est sur notre chemin vers le Centre George-Pompidou, le musée d'art moderne. Nous en profitons pour dîner et hop, nous enfilons notre Bière numéro 1. Le Centre George-Pompidou, c'est immense et bizarre, surtout architucturellement. Un immense escalier roulant en verre nous mène au 6eme étage, mais sous la force du soleil, on se sent comme dans une serre: il y fait chaud et on a de la difficulté à respirer. Le musée vaut le détour, mais j'étais tellement fatiguée à la fin que je n'ai pu apprécier tel que j'aurais du les Mondrian, Picasso ou Dali qui s'y trouvaient.

Par la suite, nous sortons et vite, Bière numéro 2 nous attend sur une terrasse. Par la suite, Bière numéro 3 et Bière numéro 4 seront consommées près de la Seine. A ce moment, nous avons déjà trouvé notre objectif de la soirée, The Great Canadian, un pub canadien ou nous avons décidé de passer une partie de la soirée. Par contre, il est 8h00 et je n'ai toujours pas d'endroit pour dormir. Ben doit rencontrer son amie Mylène et ils vont dormir chez quelqu'un qu'elle connaît. Etant donné la petitesse des appartements parisiens, il n'y a pas de place pour moi.

Après 1h de plus à chercher un hôtel espérant payer moins de 60 €, Ben décide de téléphoner à Mylène et de vérifier s'il n'y aurait pas un dessous de table ou un coin de salle de bain pour que je puisse dormir. Bonnes nouvelles: elle va finalement chez un autre ami et un lit m'attend!

En attendant que Mylène vienne nous rejoindre, Ben et moi consommons Bière numéro 5 et Bière numéro 6 près de la Seine encore. Après une sympathique soirée au Great Canadian (Bière numéro 7), nous allons dormir en banlieue de Paris. Le lendemain, nous nous dirigeons vers Versailles. Il fait beau, il fait chaud. Ca fait changement de la Normandie et on est aux Anges! Versailles, c'est trop. Trop grand, trop beau, trop riche, trop démonstrateur, trop pédant, trop quoi! J'ai pas beaucoup aimé à cause de ça: la démonstration de la richesse d'empereurs et de rois qui se croyaient tout permis alors que leur peuple mourrait de faim... Je ne regrette pas d'y être allé, mais c'était trop!

Comme Mylène avait une voiture, nous avons pu faire une escale à Honfleur au retour. Bière numéro 8 (Fin du monde) et Bière numéro 9 (Maudite) nous attendaient au Perroquet vert, un sympathique bar spécialisé dans les bières! J'ai donc dégusté des p'tites frettes du Québec dans le superbe port de Honfleur. Notre fin de semaine s'est donc agréablement bien terminée!

22 juin 2007

L'arbre est dans ses feuilles

3 mars 2001, Panama City, Panama
Bris technique. Mon avion n'est jamais décollé de Montréal. Merde. Je pars un an en échange, je suis seule, et mon foutu avion ne décollera jamais de Montréal. Je vais voir les agents de bord d'American Airlines et on m'offre de tenter ma chance avec Air Canada. On finit par m'allouer une place en première jusqu'à Newark. Une heure plus tard, en atterissant à Newark, mon transfert vers Panama City a déjà pris le ciel. Re-merde.

J'arrive à Panama le lendemain soir. Dernière arrivée d'un groupe de 23 étudiants, je suis aussi la seule à être (sic) la seule d'un pays: 2 nouvelles-zélandaises, 3 suisses, 4 japonaises, 5 thailandais, 7 australiens, et moi, en retard de 24 heures, seule canadienne. Il est 10 heure pm, je pue, je suis fatiguée et il fait chaud. On m'annonce qu'on attendait mon arrivée pour commencer le Talent Show, la spécialité AFS.
Quoi? Pouvez-vous répéter?
Un talent-show, par pays.
...
Les options qui s'offrent à moi sont les suivantes:
1) Retourner au Canada.
2) Me rouler en boule et refuser de participer. Pleurer peu aider.
3) Participer.

Pour ceux qui me fréquentaient à l'époque, vous connaissez la gêne immense qui habitait mon menu corps. Pour ceux qui ne me connaissaient pas, apprenez que je rougissais avant même que les professeurs ne me posent une question en classe.

Revenons à 2001. Que faire? J'accepte, non sans prendre préalablement une douche, l'option 3. Joues rougies, bégaiement accentué et accent franco-canadien sur le bord de la bouche (on interragit quand même en anglais):
I will... sing a French-canadian song... I think... I'm not sure... So just sing along.
(me souvenant que certains ne parlent pratiquement pas anglais...) Or repeat after me. Or not. Whatever...

(sur une air de chanson très connue) L'arbre est dans ses feuilles Maridon-Maridée, l'arbre est dans ses feuilles Maridon-don-dé.

Cela fut mon premier lancé du javelot, ma brisure de glace, la chute de laquelle je pus me relever. Je découvris sous ce couvert de gêne et de timidité une helene sachant affronter la vie, et les humains la peuplant! Une helene pouvant affronter foules et marées sans béquilles humaine ou morale! Mes amis d'échange ne me croyèrent jamais lorsque je leur expliquais plus tard que j'étais morte de trouille à me présenter seule devant eux ce fameux soir de mars 2001. Et pourtant, avais-je vraiment le choix?

21 juin 2007, Courseulles-sur-Mer, France
C'est la Fête de la musique et nous allons en ville, écouter un peu ce qui s'y fait. Un bon groupe de Blues joue et nous buvons une biére en les écoutant, tappant le rythme du pied avec allégresse. Chaque fin de chanson, alors que nous exclamons notre contentement, nous réalisons que les Français ne sont pas très expressifs. Ils applaudissent quasiment silencieusement et nos bravos semblent les déconcerter.

Le concert se termine et Mélanie-Eve, Katya et moi entonnons quelques chansons à répondre. Nous entamons les premiers couplets que je connais si bien:
(sur une air de chanson très connue) L'arbre est dans ses feuilles Maridon-Maridée, l'arbre est dans ses feuilles Maridon-don-dé.

Le groupe près de nous nous demande de chanter pour eux, intrigués par cette chanson. Cette fois-là, je vous jure que cette chanson représentait beaucoup plus que la gêne d'il y a 6 ans.

Alors que les couplets s'enchaînaient, les souvenirs affluaient et un sourire nostalgique me flottait aux lèvres. Cette fois-ci, j'ai eu le choix et je l'ai relevé avec un plaisir évident!

17 juin 2007

Meet Harrison

Cette semaine, Harrison est arrivé dans ma vie normande. Harrison (prononcez hérisson, mais avec un a) est une acquisition combinée de Ben et moi, dans le but de nous donner une autonomie touristique plus grande. Pour la modique somme de 200 euros, nous avons maintenant le pouvoir de naviguer les petites routes normandes à 60 km/h.

Voici mon premier périple(pendant notre pause déjeuner, donc pas très loin!), Harrison et Helene à la plage:

En chemin (notez bien la joie sur mon visage!!)

À la plage

16 juin 2007

Les guides retrouvent une vie sociale!

je suis au travail, ayant terminé mon quart de traval (le 10eme de 11 yeah!) et il pleut à faire tomber des p'tits vieux de leur balancine. J'me suis donc dit, au lieu de te faire mouiller pour aller écrire ton poste à la maison, tu pourrais écrire ton post espérant que la pluie se résorbe. Juste à écrire ces quelques lignes, je sens que la Normandie se fait clémente puisque la pluie ne tambourine plus sur notre toit de titane.

Parmi nos visiteurs se trouvent des guides touristiques qui se font un honneur de nous amener leurs visiteurs canadiens. Mathias nous avait donc précédemment invité à une pendaison de crémayère qui se tenait hier. Les guides se faisaient offrir une vie sociale, et pourtant, seuls ceux qui travaillaient aujourd'hui on accepté l'invitation!

Mathias est passé chercher la p'tite Hélène, Mélanie-Eve, Ben et moi hier soir pour que nous nous rendions chez Edward l'irlandais. Ed vient juste de s'acheter une symphatique maison loin loin loin dans la campagne. Nous nous sommes perdus 20 minutes dans un périmètre de 1 kilomètre carré. Quelle dérision!

C'était super sympathique, un vrai party de guides! Et bien on devrait remettre ça ce soir, mais à Courseulles! Et oui, ces gentils guides nous ont invité à sortir avec eux dans l'unique discothèque de notre petit bourg, le Galax! J'ai la chance de travailler à 11h00 pour ma dernière journée demain, alors c'est avec plaisir que je me joindrai à eux. Pour les autres guides, je crois qu'ils vont faire les autruches et se coucher tôt... Vous vous rendez compte? Après pratiquement 7 semaines sans aucune sortie, les guides retrouvent une vie sociale!

13 juin 2007

Dieppe - première partie

À l'entrée en guerre du Canada en septembre 1939, des milliers de jeunes canadiens se portent volontaires. Plus de 60 000 soldats partiront quelques mois plus tard pour l'Angleterre. Au bout de presque trois ans, ce sont près de 200 000 soldats canadiens qui s'entraînent en Angleterre. Comme l'armée canadienne était complètement désuète avant la guerre, constituée de 8000 hommes sous-équipés, il importe d'entraîner les hommes correctement avant de les envoyer au front.

Ces soldats ne prendront pas part à une bataille en Europe avant août 1942. Montgomery ne veut pas envoyer trop de troupes canadiennes dans le nord de l'Afrique, puisqu'il craint l'opinion publique et ne veut pas se faire accuser d'envoyer les troupes "coloniales" en Afrique.

L'hiver de 1941-42 sera le plus éprouvant. Le froid et l'inaction impatiente les hommes. La police de Sussex, où s'entraînent les Canadiens, doit de plus en plus intervenir face au comportement des soldats. Viols, vols, beuveries et comportements violents font partie du quotidien et la réputation des Canadiens fait rapidement le tour du QG allié. Les journaux locaux font état à tous les jours du comportement des Canadiens, ces articles paraissant tristement à côté de ceux faisant état soldats du Sussex blessés, tués ou fait prisonnier au combat. Lord Haw-Haw, un animateur de radio britannique pro-nazi, dira d'ailleurs "if you really want to take Berlin, give each Canadian soldier a motor cycle and a bottle of whiskey; then declare Berlin out of bounds and the Canadians will be there within 48 hours."

Le raid préparé par les Alliés sur Dieppe est donc l'occasion idéale de donner aux Canadiens la chance de prendre part au combat et de se dégourdir les jambes. 6000 hommes prendront part au raid et ses objectifs sont divers et bien identifiés. En vue d'une invasion à plus grande échelle de la Forteresse Europe, les Alliés veulent vérifier si leurs troupes aériennes, navales et terrestres auront une bonne coordination et si l'équipement est au point pour une invasion en bonne et due forme. Ils veulent aussi s'assurer de pouvoir envahir un port fortifié, essentiel au débarquement de renfort, d'équipement, et de nourriture pour la poursuite d'une invasion. Finalement, ils veulent capturer des prisonniers et ramener des documents secrets. Le raid est ainsi planifié pour débuter aux petites heures du matin et pour se terminer dès la capitulation de la ville, avec un retour en Angleterre dans l'après-midi.

Une première opération, "Rutter", est prévue pour juillet 1942 sur Dieppe. Cette opération combinée, alliant les forces terrestres et maritimes et aériennes, sera finalement annulée de par la conjoncture de mauvaises conditions météorologiques et d'un raid de la Luftwaffe atteignant par hasard les troupes devant prendre part à "Rutter" le soir précédent le raid. Quelques jours plus tard, plusieurs informations sont diffusées sur l'opération, par les soldats mais aussi par les journaux qui donneront de nombreux détails sur l'opération, maintenant chose du passé. Ou non?

Effectivement, moins d'une semaine après l'annulation de "Rutter", l'opération "Jubilee" est mise en place, avec exactement le même objectif et les mêmes tactiques. Nombreux sont ceux qui croient que les Allemands ne douteront jamais de la planification d'un deuxième raid sur Dieppe après l'annulation du premier. Les opinions divergent toutefois sur la reconduite du raid dans son entièreté. Effectivement, allemand ou allié, un officier apprenant que son ennemi avait planifié un raid sur ses défenses a tout intérêt à fortifier et augmenter ces mêmes défenses.

Lors de la préparation du raid, les rapports indiquèrent que la ville était peu défendue et que ses plages permettraient le débarquement d'infanterie et de blindés. Il s'avèrera que les informations que détenaient les Alliés sur les défenses allemandes autour de Dieppe étaient incomplètes. Dieppe est une ville encastrée entre d'immenses collines. Sur ces collines se trouvaient des stations radios allemandes et de nombreux bunkers, le tout défendu par une unité d'expérience allemande. Toutes les entrées de la ville étaient bloquées par des blocs de bétons et la distance entre la mer et la ville était d'environ 400 mètres. 400 mètres à parcourir à pied, avec des tirs ennemis nourris en provenance de la ville et des hauteurs avoisinantes. Les Alliés n'avaient finalement pas pris en considération le fait que la plage de Dieppe fait partie d'une centaine de kilomètres de côtes de galets en Normandie. Ces galets forment des monticules irréguliers en plus d'être assez gros pour freiner la marche à pied.

Cherchant à obtenir le support de la marine pour effectuer des tirs sur la côte pendant le raid, les planificateurs essuyèrent un refus qui allait s'avérer très couteux dans l'ordre de bataille. De peur de perdre un précieux cuirassé (battleship) dans une attaque frontale de jour, la Marine refusa de prêter un bâtiment avec une bonne puissance de feu et l'assaut dû être préparé seulement avec des destroyers. D'un autre côté, la possibilité de bombarder la ville avant et pendant l'invasion fut écartée, pour éviter de donner l'alerte.

Le désastre de Dieppe ne serait-il que le résultat d'informations erronées et de décisions mal-éclairées et égoïstes de la part de certains dirigeants ? N'est-il pas facile de juger les décisions alliées avec le recul et d'effectuer un peu de révision historique?

À SUIVRE...

6 juin 2007, 63 eme anniversaire du débarquement de Normandie

Le 6 juin dernier marquait le 63eme anniversaire du débarquement de Normandie. Ce matin froid et pluvieux de 1944, 14 000 soldats canadiens prenaient d'assaut la Forteresse Europe, scellant à jamais le destin de l'Allemagne nazie. Les normands célèbrent à chaque année leur libération, invitant leurs cousins canadiens à prendre part à ce moment de recueillement et de réflexion. Des cérémonies se sont donc tenues dans les différentes communes avoisinantes pendant quelques jours.

Le 5 juin, j'ai rejoins mon collègue Ben qui prenait part à une cérémonie au Mesnil-Patry. Un féroce affrontement opposant les Hitlerjugend aux Queens's Own Rifles et aux First Hussars y a fait plus de 120 morts le 11 juin 1944 et les habitants du Mesnil-Patry se rappelle ce triste événement avec beaucoup de dévouement. Ben participait donc à cette cérémonie comme canadien-anglais, alors qu'il lisait avec une fillette un texte rappelant la rencontre d'un soldat canadien avec une jeune française libérée. C'était très émouvant et la cérémonie est restée très intimiste, ce que j'ai beaucoup apprécié.

Nous avions la chance d'avoir quelques visiteurs privilégiés pour les célébrations du 6 juin. D'abord Bruce Melancon, l'un des fondateurs du centre et vétéran du Jour-J. Âgé de 86 ans, Bruce était accompagné de sa copine de 50 ans! Mais attention, deux lits dans la chambre d'hôtel. Pour ceux qui l'ont déjà rencontré ou à qui j'en ai déjà parlé, Bruce ressemblait énormément à Monsieur Delisle, le père de Patrice. Bougon, bourru, un peu déplacé mais tout de même sympathique.

Il y a aussi Bill Ross, que nous n'avons pas eu la chance de connaître beaucoup. Par contre, après la cérémonie au Mesnil-Patry, un souper était offert et Ben et moi étions assis avec sa femme, la charmante et sympathique Dorothee. Un autre vétéran, Phil Cockburn, y était aussi avec son fils. Phil est vraiment quelqu'un de super. Il est très humble et émotif à propos de ce qu'il a vécu il y a 63 ans et il avait même de la difficulté à terminer ses phrases lorsqu'il avait des discours à prononcer.

Le dernier invité était Léo Montbourquette, un sympathique franco-ontarien travaillant pour la Police Montée (GRC) à Montréal. Léo a une trentaine d'année et fait le tour de l'Europe en sac à dos pour l'été. Il avait communiqué avec le musée pour offrir de prendre part aux cérémonies. Je ne vous cache pas que l'attrait du suit en a fait craquer plus d'un ou une dans les locaux! Il avait dû envoyer le tout ici par FedEx pour ne pas avoir à traîner son habit dans son sac.

Avant la cérémonie, j'étais avec Phil, son fils et Nathalie et Marie-Josée du CJB, alors que Ben pratiquait pour sa participation. Le maire du Mesnil-Patry, monsieur Alexandre, nous a invité à venir prendre un p'tit cidre de bienvenue. Je pensais à Ben, tout seul avec ses jeunes et je me sentais mal un peu. Puis, j'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu notre Police montée, seul au milieu de la Place du Canada. Il tournait un peu en rond, et y'avait un groupe de p'tits vieux et vieilles qui zyeutaient et qui avaient l'air de se demander comment aborder le monsieur-canadien-de-la-Police-Montée. Je suis donc partie le chercher et nous avons tous dégusté des petites biscuits, des cerises et du cidre de Normandie. C'était une belle soirée et on eu beaucoup de plaisir! Ben était quand même content que j'ai été avec lui..

Le lendemain, big day at the JBC. 300 visiteurs étaient attendus pour la cérémonie et le beau temps ne semblait pas trop sûr d'avoir retourné son coupon d'invitation. Le tout s'est très bien passé. Ben et moi avons lu l'Acte du souvenir devant cette foule, avec la CBC qui nous filmait! C'était relativement éreintant comme journée mais on a été récompensé par un souper avec le personnel permanent du centre qui voulait nous remercier du beau déroulement de la journée.

Que de célébrations, que de gens, que d'émotions. J'ai de loin préféré la célébration intimiste du Mesnil-Patry à notre célébration d'envergure, mais à chacun son style et son public.

On a finalement invité Léo a venir souper avec nous le jour de son départ quelques jours plus tard. Après de belles discutions enflammées autour d'une bouteille de vin ou s'entrechoquaient les idées de tous, on lui a dit aurevoir. Léo a une cousine aux Pays-Bas, à La Haye et elle s'est déjà portée volontaire pour me sortir un peu à mon arrivée. Linking is the best part of travelling!

12 juin 2007

Un bon coup de pédale pour le cancer

Mes amis François et Olivier traversent le Canada a vélo. Je vous en ai déjà parlé, mais aujourd'hui plus que jamais, cela vaut la peine de souligner leur exploit. En chemin, ils ont rencontré un Irlandais qui amasse des fonds pour lutter contre le cancer.

Nos deux lurons ont décidé de suivre en Irlande cet autre luron pour contribuer à sa campagne! Vous êtes donc invités à donner généreusement pour cette noble cause. Vous trouverez toutes les infos sur leur site Internet.

Bravo les gars, on est décidément fiers de vous!

9 juin 2007

Vide

Ma tête est vide, vide, vide. je n'arrive pas à me concentrer et la fatigue m'attaque par vagues, amplifiant à tous les jours C'est pire que l'autre fois. Mon corps obéit de moins en moins à ma tête qui est si fatiguée et j'aimerais être avalée par mes couvertures et ne pouvoir me lever pour travailler. Pourtant, je dois travailler. Une erreur s'étant glissée dans notre planning du mois de mai et a fait en sorte que je travaille 11 jours dans les 12 prochains jours. Je n'en suis qu'à ma quatrième journée et j'ai peur de: a) rater mon alarme b) tomber endormie au travail c) répondre une connerie à un visiteur d) faire une bourde interrelationnelle en étant plus bête que mes pieds.

Public, tu ne m'en voudras pas trop de te délaisser pour quelques jours puisque je suis incapable de te pondre des phrases intelligibles. merci de ton obligeance.

6 juin 2007

Je me souviens

Avant de venir ici, j'étais, comme la moyenne des québécois, peu touchée par tout ce qui était relié au Jour du souvenir, aux commémorations entourant la Seconde guerre ou encore à nos vétérans. J'y voyais un signe de patriotisme canadien aigu et je m'inscrivais dans la lignée des gens qui, culturellement, historiquement et personnellement, n’entretiennent pas de lien particulier face à leur devoir de mémoire.

Le contact de tous ces visiteurs qui sont intéressés par la guerre et le débarquement a toutefois tranquillement fait germer dans mon esprit une certaine réflexion. L’intérêt et la vigueur que mettent beaucoup de Canadiens-Anglais, mais aussi des Belges, de Hollandais et d’Allemands, entre autres, à faire un pèlerinage en ces lieux pour s’assurer de ne pas oublier et de pouvoir transmettre l’Histoire à leur enfants m’a beaucoup impressionné. De l’autre côté, les Québécois ont plutôt l’air de débarquer par hasard ici, n’ayant aucune idée de la présence du musée et de ce qu’il raconte. La goutte qui a fait déborder le vase a été l’attitude détestable de ce groupe de jeunes Québécois lors de la cérémonie avec Garth et Lise à la mi-mai. C’est ainsi que j’en suis venue à me demander pourquoi les Québécois refusent de se souvenir de la guerre ? Pourquoi tournons-nous au ridicule les célébrations telles que le Jour du souvenir ? Et pourquoi ne sommes-nous pas capables de voir plus loin que le glorieux militaire dans ces commémorations, d’y voir l’humain, la douleur et l’horreur et de se forcer à ne pas oublier ces souvenirs ?

J’espérais trouver une explication moins simpliste que de dire que notre attitude n’était qu’une simple opposition au Canada-anglais et au colonialisme britannique. Que ce n’était pas non plus un désintérêt historique et culturel. Que derrière notre attitude se trouvait un réel penchant vers la paix.

Je suis loin d’avoir fait le tour de la question, surtout que personne n’a daigné répondre à mes p’tites questions (sans rancune tout de même). Cette réflexion s’est faite en solitaire, sans être partagée avec qui que ce soit. Aussi suis-je peut-être égarée et complètement dans le champ, mais j’en doute fort, ou du moins je suis prête à débattre de mes idées.

Il m’a d’abord semblé important de remettre sur la table l’importance de parler de la guerre comme moyen de sensibilisation pour la contrer, le silence n’ayant jamais servi les causes pacifistes. Puis il m’a semblé primordial de mettre a nu cet inconfort qui persiste au Québec entourant tout ce qui est relié à la guerre. En voici le résultat.


Je me souviens

Je me souviens. Ces trois mots contiennent une réalité toute particulière, un engagement que les Québécois devraient toujours s’efforcer de perpétuer ; se souvenir.

Pourtant, s’il y a bien un sujet que les Québécois refusent ont peine à inclure à leur mémoire collective, c’est bien celui entourant les commémorations militaires. Le Jour du souvenir, le débarquement de Normandie, l’Armistice, etc. Au Québec, la participation du Canada à la Grande guerre mondiale et à la Seconde guerre mondiale est souvent considérée comme une participation coloniale, le Canada répondant à l’appel de la mère-patrie, en plus de refléter le clivage politique et culturel entre les Canadiens-Français et les Canadiens-Anglais.

Comme une majorité de Québécois, je suis pacifiste. J’ai manifesté contre la guerre en Iraq à – 40 º C et l’été dernier contre l’invasion du Liban. Par contre, je ne crois pas que le pacifisme puisse passer outre la commémoration d’événements, même si ceux-ci sont militaires, lorsqu’ils ont été déterminants dans l’histoire de l’humanité. Les Québécois tendent à croire que ne pas parler de la guerre équivaut à militer pour la paix et il s’agit là d’une attitude très regrettable. Le peu de célébrations présentes dans notre province entourant le Jour du souvenir s’inscrit en ce sens, tout comme le manque d’intérêt pour la date du 8 mai, marquant la fin de la Seconde guerre mondiale. En ce 6 juin 2007, nombreux seront les pays à commémorer le 63e anniversaire du débarquement allié en Normandie et le début de la fin du nazisme hitlérien. Au Québec toutefois, elle ne sera probablement pas relevée par les médias québécois, ou si peu.

Derrière de telles commémorations, se trouve pourtant la semence d’un mouvement global vers la paix. En nous repliant derrière une dichotomie paix/guerre, nous refusons d’inscrire à notre mémoire collective la signification réelle de la guerre et nous ne facilitons pas la conscientisation et l’éveil des jeunes générations aux enjeux humains entourant la guerre. Alors que la paix survit à travers la mémoire, les récits et les gens, la guerre émerge du silence et de l’oubli.

Nous devons réussir à sortir du carcan politique entourant les commémorations militaires pour réussir à faire de ces journées de réelles journées de commémorations pour la paix.

Il y a 63 ans, des milliers d’hommes prenaient d’assaut les plages de Normandie et scellaient le destin de l’Europe nazie. Je n’y étais peut-être pas, mais une chose est certaine, je me souviens.

5 juin 2007

George W. Schwarzenegger

- As-tu vu, cette semaine je fais une visite VIP pour le Gouverneur du Texas.
- C'est pas Schwarzenegger ça?
- ...
- ...
- AH! ça va vraiment être drôle si c'est ça!
- Ha ha!
- mm.. non, ça s'peut pas. Schwarzy, il est en Californie.
- ah.
- Bush vient du Texas.
- C'est peut-être son frère! il est gouverneur!
- ..
- ..
- AH! ça va vraiment être drôle si c'est ça!
- Ha ha!
- mm.. non, ça s'peut pas. Son frère, il est gouverneur en Floride.
- ..
- ..
- anyway. j'vais faire une visite VIP au gouverneur du Texas! ( Et moi d'ajouter, avec mon joli accent chantant du sud ) I'll be abl' to brin' on my lov'ly red neck touch!

4 juin 2007

L'accent des forêts d'érable

Certains l'adorent, d'autres l'abhorrent. L'accent des forêts d'érable ne nous fait pas passer incognito. Au musée d'abord, puis dans le village, et peu importe où on se promène. Pas que j'essaie de le cacher, loin de moi l'idée, mais il est vrai que mon français s'est internationalisé.

Je parle d'abord beaucoup plus lentement (c'est ma mère qui va être contente d'apprendre ça!) et j'évite les expressions québécoises, sauf si je sais qu'elles ont un plus-valu. Par exemple, j'utilise fou comme un balai à un moment précis pendant ma visite de plage en français et les francophones adorent! Ça demandait énormément de concentration au début, de toujours me demander le calibre international des mots que j'utilise, mais ça vient de soi maintenant.

Outre les visiteurs qui ne font aucun effort pour comprendre notre français, certains sont vraiment plaisants. La semaine dernière, deux visiteurs ont dit à Hélène K et à moi que nous étions un vent de fraicheur et un rayon de soleil canadien!

Mais encore mieux, la semaine précédente, ce courriel a été envoyé au CJB par un visiteur: Hélène, une délicieuse brunette l'accent des forêts d'érables, nous a si bien expliqué l'abnégation et le sacrifice de votre nation pour réaquérir notre liberté.

Disons que ça a compensé pour tous les autres qui avaient pu être désagréables!

3 juin 2007

la madame est pas contente

non seulement il n'a pas été capable de nous enseigner le quart du contenu de son plan de cours, prétextant les différences d'horizon académiques de ses étudiants pour expliquer ses retards, mais nous sommes le 3 juin et je n'ai toujours pas la note pour ce cours de m***e. J'ai remis mon travail il y a 7 semaines maintenant et toujours rien. Ces profs là m'emmerdent au plus haut point.

 

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