28 févr. 2008

Le grand montréal - l'autre bord

et moi de me rendre à Pointe-aux-Trembles visiter mes grands-parents ce matin. Histoire de bien faire le tour de l'île, d'un bord à l'autre, en moins de 24h!

le grand montréal

hier, je suis partie avec une autre bénévole AFS pour faire une entrevue avec notre première famille d'accueil montréalaise. Après trois ans à tenter de placer des étudiants d'échange à Montréal, on ne voulait surtout pas la laisser passer!

Direction? Pointe-Claire.

C'était la première fois de ma vie que je mettais les pieds là. Au bout de 1h30 de métro-bus, j'ai compris pourquoi on appelait l'île le Grand Montréal. C'est moins long se rendre à Sainte-Julie!

Bien évidemment, on s'est perdue: le trajet donné par nos hôtes, additionné au trajet proposé par le site de la STM et soustrait aux recommandations du chauffeur qui ne savait pas trop où étaient les rues de son trajet nous a fait débarquer 4-5 kilomètres trop loin. On était pas au petit village de Pointe-Claire, on était au petit village (un dépanneur, un café et un club de karaté) de Beaconsfield!

On s'est vraiment senties moches d'appeler notre future famille d'accueil pour se téter un lift... La bonne nouvelle de ces aventures: on a une famille d'accueil. C'est motivant faire du bénévolat!

23 févr. 2008

A late Guiness

Je vous le jure, Pascal et moi avons essayé de vous faire un résumé en détail de nos deux semaines de vacances en octobre... je vous le jure. Mais comme vous l'avez peut-être constaté, nous avons définitivement raté le tout.

Voici donc quelques photos de notre bref séjour en Irlande, en attendant les récits de vive voix!








22 févr. 2008

Knut

Vous avez sûrement déjà entendu parler de Knut, l'ourson polaire qui a fait le bonheur - et la richesse - du zoo de Berlin. Christoph et moi nous sommes pammés devant ce clip addictif:


Sur notre lancée de Oh! y'es ben cute, on a décidé de regarder il avait l'air de quoi maintenant qu'il a un an. On n'y croyait même pas quand on est tombé sur ça. Comment a-t-il pu devenir aussi laid?

21 févr. 2008

You know you've been an exchange student if

- before waiting to see if anyone understood what you meant, you start acting it out (still do!)
- you spend a lot of time smiling, nodding, and pretending you understand what's going on (so true)
- you classify "doing your homework" as translating half of it. And that alone took three hours
- you've called every person who says "hi" to you your friend... because you don't really have any yet
- you'll read anything in your native language just to have something to read...even packaging labels
- you sometimes walk around the school during breaks to act like you're doing something, because you don't see anyone you recognize and don't want to stand there awkwardly (triste mais vrai)
- you're better than your teacher in your foreign language class (foreignS language classeS)
- you are a master of pantomime and circumlocution and still can't have a conversation (still am!)
- you've gotten annoyed with said people that automatically answer you in English when you try to speak to them in their language
- after you come back everybody tells you that you have a weird accent (oh oui!)
- your dreams are bilingual (trilingue en fait)
- sometimes it takes you about 5 minutes to remember a word in your native language that you were going to use
- you automatically use words in a foreign language that you cant even translate but they just seem to fit the context
- you watch television shows and movies that you know in your native language, just to understand it for once (vive TV5)
- you've said something like 'oh yes' or 'not thanks' only to have everyone laugh because your answer made no sense compared to the question
- you do something wrong and people look at you weird, your excuse is "That's how we do it in my country" even if it isn't
- you carry a dictionary and a camera in your bag
- you get so used to broken English you finish people's sentences even though no one else can understand them
- you get into arguments with the foreign language teacher over how to pronounce something
- you can get into the strictest clubs with your ID from you host country, because most people get confused and just let you get in (so damn true!)
- peoples stares don't bother you anymore

16 févr. 2008

Sachsenhausen-Oranienburg

J'ai toujours eu un intérêt marqué pour l'histoire, surtout celle de la seconde guerre mondiale. À mon premier voyage en europe, je voulais visiter un camp de concentration et je ne l'ai pas fait. Ce fut la seule et unique chose que j'ai par la suite regretté par rapport à ce voyage.

J'ai passé l'été à parler de la deuxième guerre mondiale et j'ai beaucoup aimé ce contact particulier entre le passé, la mémoire des gens et les émotions qui y sont rattachées. J'aimais surtout faire prendre conscience au gens que les implications de cet événement sont tellement grandes qu'on tend à les oublie. Pendant deux mois, je terminais mes visites en demandant combien de gens étaient morts de par la seconde guerre, et dans le 5/6 des cas, les gens ne connaissaient pas la réponse ou ils l'avaient oublié. Pourtant, c'est un chiffre qu'on a tous entendu et qui impressionne autant à chaque fois, un chiffre qui parle de lui-même et qu'on ne devrait pas oublier: soixante millions de morts. Juste essayer d'imaginer la réalité de ce chiffre donne des frissons dans le dos.

La visite d'Auschwitz en Pologne était donc une suite logique pour moi. Cela remplissait mon besoin historique personnel et je sentais que ça venait boucler mon été. J'ai malheureusement été un peu déçue de ma visite, surtout par le fait qu'on était beaucoup et qu'on avait que très peu de temps pour se recueillir. J'ai aussi trouvé que l'attitude de certains visiteurs - certains de mes amis espagnols font tristement partie de ce constat - ne respectait absolument pas le lieu de mémoire qu'est Auschwitz. A-t-on vraiment besoin d'un autoportrait tout sourire devant l'entrée d'Auschwitz?

Bref, à Auschwitz j'ai surtout été impressionnée par l'aspect organisationnel du camp, soit le fait que des trains partaient de tous les coins d'europe avec leur cargaison (sic), qu'on calculait une partie de perte en chemin, et qu'on planifiait l'heure d'arrivée des trains pour s'assurer de rentabiliser au maximum les quotas mortels, le camp ayant une capacité de quatre milles quelques exécutions quotidiennes... C'est vraiment la machine derrière les camps de la mort qui m'a frappé en Pologne. Pour la réflexion, je n'avais pas senti le temps de m'y attarder beaucoup.

Je suis donc allée au camp de Sachsenhausen, à environ une heure de Berlin. Le camp est presque entièrement vide, sauf quelques baraques. L'histoire particulièrement intéressante de ce camp est que suite à la défaite nazie, le régime communiste n'a pris que trois mois avant de rétablir un camp de la terreur à ce même endroit. Même s'il n'y a presque rien à voir à cet endroit, j'ai vraiment pu prendre le temps d'intégrer, d'ingérer l'histoire du lieu et de ses implications, chose que je n'avais pas réussi à faire à Auschwitz.

Une amie tchèque m'a trouvé bien bizarre quand je lui ai dit que j'avais visité des camps de concentration en Europe. Elle n'aurait jamais pensé inclure cela dans un voyage touristique. Je lui ai alors expliqué tout ce que je dis ici, mais surtout que pour un nord-américain, la guerre est tellement irréaliste, tellement lointaine, que j'avais besoin de me camper les pieds dans cette terre, de respirer cet air sali, de toucher de mes doigts les murs souillés, de verser des larmes sincères pour m'assurer que mon corps, tout autant que ma tête, n'oublierais jamais...

Hannovre

En Allemagne, les jeunes garçons ont le choix entre service militaire et service civil. Christoph avait choisi la deuxième option et il a passé la dernière année au Québec à faire du travail volontaire avec AFS, l'organisme avec lequel je fais aussi du bénévolat. Un autre allemand, Daniel faisait la même chose. Comme ils habitaient tout deux Laval et ne sortaient pas beaucoup, je me suis mise à les inviter à droite et à gauche, leur offrant toujours mon sofa pour qu'ils puissent bien profiter de ces soirées montréalaises.

Après Berlin, j'ai donc pris l'autobus pour aller rejoindre Christoph à Hannovre où il étudie. Christoph est un bon vivant et j'ai beaucoup aimé le côtoyer l'année passée, aussi aller le voir pendant mon séjour européen me semblait un incontournable! Comme je suis arrivée après 11 heures le premier soir, on s'est tenu plutôt calme. Le lendemain, un de ses amis nous a accompagné pour un trajet touristique marqué par une petite ligne rouge qui fait tout le centre-ville. On a beaucoup rit parce que le trajet ne concordait aucunement à la carte que le centre touristique fournissait. Les numéros marqués sur le sol n'indiquait jamais la bonne chose, et souvent la ligne zigzagait comme si les employés avaient été saouls lorsqu'ils ont marqué le trajet... sympathique!

Événement mémorable: en passant à l'hôtel de ville, nous sommes tombés sur une école de clowns qui se sont emballés en voyant ma caméra! Le soir même, nous avons été rejoints par Simon-Pierre, un québécois qui est présentement assistant de langues à Hannovre. Christoph le connaissait pour avoir habité chez lui les premières semaines de son séjour québécois, et moi je le connaissait puisqu'il est dans l'année suivante de mon programme d'étude uqamien. Comme Simon-Pierre fait un superbe résumé de notre soirée, je vous laisse lire le tout ici.

13 févr. 2008

Italiano e multo superiore - parte 1

J'ai un prof d'italien super cool. Voici ses meilleures citations en 6 cours:
- Les italiens ont inventé le sel en boîte
- Les italiens ont inventé le théâtre (c'est pas trop loin de la vérité.. mais quand même!)
- Les italiens ont inventé le frigo
- Avez-vous lu Astérix et Obélix en version originale italienne?
- Il faut vous-voyer, surtout au resto sinon ils vont faire pipi dans votre assiette
- Italiano e multo superiore
(répété à de nombreuses reprises)

Alors qu'on venait de changer les adjectifs du masculin au féminin avec la phrase suivante:
la ragazza italiana è bruna, alta, bella, musculosa, ricca e pelosa (la fille italienne est brune, grande, belle, musclée, riche et poilue)
- ça me fait penser à ma première blonde

J'ai déjà hâte à la prochaine moitié de session!

10 févr. 2008

Dans mes valises - deuxième partie

J'ai récupéré hier mon dernier sac de voyage. Alors que je m'inquiétais en mars de la manière dont j'allais ramener mes bagages d'europe, les nombreux visiteurs que j'ai eu m'ont permis d'alléger ma charge. Mes parents, Pascal et Marie-Christine ont tous ramené un sac plein de mes affaires. J'ai donc pu ramener les paires de souliers supplémentaires, les livres, les souvenirs, les trucs d'été quand il s'est mis à faire froid, mais surtout, mes visiteurs m'ont ramené 5 belles bouteilles de vin! Tsé, des bonnes bouteilles... celle qu'on garde et qu'on déguste en bonne compagnie et en de rare occasions. Je les ai mis dans mon "cellier" avec un malin plaisir!

Malgré le fait qu'ils ont ramené entre 10 et 20 livres chacuns, mon départ de La Haye s'est fait avec beaucoup de difficulté. J'avais deux énormes sacs à dos de 23 kilos chacun, plus ma valise et mon sac à dos à à 10 kilos chacun, pour un grand total de 66 kilos, soit beaucoup plus que mon poids! J'avoue, j'ai beaucoup de fierté féminine mal placée et j'haïe ça avoir l'air faible dans ce genre de situation. Alors le message devait clairement être visible sur mon front: "Oui, je suis rouge. Oui je suis essouflée. Oui, je sue. Mais essaie surtout pas de m'aider, j'suis capable!"
Je me suis donc retrouvée à tirer ces quelques 170 livres seule. J'avais à marcher une distance de 300 mètres pour arriver à la station de train, cela m'a pris 15 minutes. J'ai du les tirer à force de bras dans deux floppées de marches et une fois à l'aéroport, descendre du train et trouver un chariot m'a demandé un effort surhumain.

Le pire, c'est qu'une fois mes valises défaites, je me rends compte que j'ai tellement ramené de trucs inutiles... À chaque fois que je pars en voyage, j'essaie de me raisonner sur les bagages que j'amène/ramène. Bien que je m'améliore de fois en fois, ma tendance personnelle refait encore rapidement surface. C'est de famille, je suis une ramasseuse! Je me dis que plus ça change, plus c'est pareil..

quatorze février

à ce moment ci de l'année, y'a ceux qui pestifèrent contre la saint-valentin, ceux qui s'en réjouissent et ceux qui stressent. Personnellement, aucun des trois ne m'emballe, je suis plutôt de la catégorie Relax man.

Je ne ferai pas d'élucubrations infinies sur la chose ici. Je vais juste partager un petit clin d'oeil avec vous. Frank Warren roule depuis quelques années un blog qui se nomme Post Secret. Le principe est simple, les gens lui envoient des cartes postales avec un de leur secret écrit dessus. Les secrets sont publiés chaque dimanche sur son blog et il les a aussi publié dans des livres.

Il fait souvent des spéciaux quand des thèmes se recoupent, et j'ai bien apprécié celui d'aujourd'hui, que je partage avec vous.

8 févr. 2008

Retour - statut: occupée

c'est l'fun être revenue. Je flotte encore sur ma bulle, et j'vous avouerais que j'aime ça. En fait, le temps passe, mais on dirait que mon contentement est sur pause. un long pause qui me permet de respirer chaque bouchée d'air avec émerveillement.

j'ai vraiment trouvé le temps long en Europe. Les moments solitaires me pesaient comme si on était 10 à être seuls, mais que toute cette solitude me retombait sur les épaules. M'emmerder, c'était la fin du monde. Pas de bibliothèque, pas de divertissement, peu de bonnes discussions, peu de bonnes soirées.. Si je m'emmerde ici, j'ai ma guitare, mes bds, mes livres d'école, mes photos, mes vieux journaux intimes, ma tivi (quoi que c'est vraiment en dernier recours). Ici, je m'arrange aussi pour pas me laisser le temps de m'emmerder. Je m'arrange pour que mon agenda soit si rempli que vous ragiez quand je vous donne rendez-vous dix jours plus tard pour une bière. Mais moi, ça me tient occupée.

En plus, ici j'ai de l'école, je travaille et je fais du bénévolat. Si ça te remplit pas une semaine ça... C'est tout ça qui manquait en Europe. Être occupée. point final. Je suis une fille qui a besoin d'être occupée, d'avoir dix millions de projets, d'occupation, de gens à voir, de choses à faire. Ça, je le savais. Ce que je ne savais pas, c'est que c'était si important!

Je disais donc, je flotte encore sur ma petite bulle. Je suis loin d'avoir revu tous le monde que je voulais voir. Mais j'ai réussi à renouer avec certaines vieilles habitudes: Jules à Kino, les burgers de la Paryse, la bière du ch'val blanc, le numéro 44 du Christal no5, les 5 à 7 science po et même le Canadien!

Mais le plus mieux du retour, c'est que à toutes ces activités, vous êtes là..

Retour - frette montréalais vs frette européen

Depuis mon retour du Panama, je me gêle tout le long de l'hiver. En 2002, j'étais arrivée au Québec à la mi-janvier sous un froid avoisinant les -30C. Le premier hiver, je n'arrivais pas à enlever mon manteau avant une quinzaine de minutes quand j'entrais à quelque part. Depuis ce temps, je suis une classique fille frileuse.

Et bien, j'ai trouvé cette année la solution pour régler ces petits problèmes d'inconforts de température! Aller passer un hiver en Europe! Le -15C raffraichissant de la Pologne, le -2C édifiant de Vienne et le -5C classique de La Haye m'ont permis d'apprécier notre -10C montréalais.

Je me promène maintenant parfois sans tuque, et il m'arrive d'enlever mes mitaines pour exposer ma frêle peau à notre agréable froid, deux choses inimaginables par le passé. Parce que la grosse différence entre l'Europe et ici, c'est l'humidité. Celle qui frappe, qui pénètre et qui gêle les os, peu importe combien de couche de vêtements on porte. Cette humidité qui nous fait demander qui on a ben pu insulter pour être puni et souffrir comme ça.

D'ailleurs, avec un tel froid, c'est pas surprenant que les Européens aient l'impression qu'on doit mourir de froid au Canada. On a beau essayer de leur expliquer que notre froid est sec, et donc agréable, rien à faire. Moi par contre, je n'oublierais jamais le -2 viennois à s'en coller les narines, ni le -15 polonais à faire crisper la neige et les manteaux. Et quand on annonce -10C ici, j'ai hâte de voir si je vais avoir froid!

4 févr. 2008

Retour - les plaisirs de la marche

Cet article de la presse m'a fait réaliser à quel point je suis heureuse d'être retournée à ma petite routine de marche montréalaise. 15 minutes jusqu'à l'école, une demi-heure jusqu'au boulot, juste assez pour se sentir mieux, pas assez pour suer écoeuremment.

Sur le chemin, je peux m'arrêter pour bouquiner, pour boire un thé ou pour acheter mon souper. Montréal à pied, c'est c'qu'y a de mieux!

1 févr. 2008

Berlin

Alors outre les aventures douanières déjà contées, je suis arrivée à Berlin fatiguée, mais excitée de découvrir cette ville dont j'avais nombre fois entendu l'éloge.

Je vais donc à mon auberge, le Meineiger, qui se trouve à quelques stations du centre-ville. Pour 11 euros par nuit, incluant un déjeuner très copieux, c'était un choix parfait! Le personnel de l'auberge m'a tout de suite conseillé de suivre un tour guidé pour apprendre à connaître la ville, ce que je me suis empressée de faire.

Le principe de ce tour guidé est super. Tous les guides ou presque sont des jeunes qui sont venus de passage touristique ou étudiant dans la ville et qui n'en sont jamais repartis. Le tour permet principalement de couvrir la montée du Nazisme en Allemagne, la guerre, puis l'installation du communisme dans la partie est de la ville et la dichotomie Est-Ouest installée par la suite, avec le Mur de Berlin puis sa chute si connue. Et le plus trippant, c'est que le tour est gratuit. Le guide n'est payé que par le pourboire des clients, alors c'est tout à son avantage de donner le meilleur tour qu'il peut! On donne ensuite le pourboire qu'on peut donner et celui qu'on croit être acceptable. On peut suivre des tours similaires à Berlin bien sûr, mais aussi à Amsterdam, Londres et Madrid, entre autres.

Alors qu'on attendait près de la fameuse porte de Brandenburg (ci-haut), j'ai eu ma première surprise. Sur un coin de Pariser Platz, à droite de la porte, se dressait un drapeau québécois... Mon guide m'a gentiment expliqué que c'était la maison du Québec à Berlin. Ah! On a quand même choisi un emplacement empli d'histoire pour son emplacement! L'ambassade canadienne est quant à elle quelques centaines de mètres plus loin. Na na nère!

Berlin a une drôle de manière de vivre son passé trouble. Il semblerait que les allemands aient tenté d'oublier le double leg dictaturial du nazisme et du communisme, et que la réalité leur revient au visage. Pendant des années, on a laissé des pans entiers du mur de Berlin être vendu, exporté, détruit ou encore réduit à l'état de souvenir touristique. Il n'en reste maintenant qu'une centaine de mètre encore debout, et une autre centaine en pièce minuscule dans les boutiques de la ville. Non pas que conserver le mur en entier aurait été une bonne idée, mais la petitesse du pan qui reste n'est absolument pas représentative du symbolisme de cette séparation. Ou encore, des tours à logement sont érigées autour de l'emplacement du bunker d'Hitler. Sans vouloir conserver le bunker lui-même et ainsi permettre l'idolâtrage d'Hitler sur ce lieu, il aurait été propice d'utiliser cet endroit pour un quelquoncque lieu de mémoration ou un musée. Mais à la place, se dresse le stationnement des tours avoisinantes.

Bref, parmi les choses intéressantes à découvrir dans Berlin et qui commémorent la Seconde guerre se dresse le mémorial Holocaust Denkmal für die ermordeten Juden Europas, erigé en 2005 à quelques pas de l'emplacement du Bunker d'Hitler. 2711 stèles se trouvent sur cet espace et au plus creux du monument, les bruits de la ville s'effacent pour laisser place à la réflexion et au recueillement. C'est vraiment un endroit bizarre et l'architecte New Yorkais Peter Eisenman a très bien réussi sa mission de conservation de la mémoire des juifs de l'holocauste.

Le lendemain, marchant dans la rue, j'ai entendu un groupe de Québécois en train de parler de l'autre côté de la rue, et se demandant qui allait prendre leur photo. Je me suis approché et je leur ai offert de prendre la photo pour eux. C'était des étudiants en langues dans différents Cégeps et qui venaient de passer 1 mois à Berlin dans le cadre d'un échange culturel, chose que beaucoup d'amis à moi avait fait il y a 4 ans. Drôle de rencontre spontanée!

Berlin est vraiment une ville sympathique et remplie de choses à voir et visiter. Pour quelqu'un s'intéressant minimalement à l'histoire, Berlin est aussi une mine d'or. On peut visiter un site en l'explorant sous l'aspect naziste, et y revenir et refaire le même parcours sous la loupe de la présence communiste. La plupart des édifices importants ont été utilisés par les deux groupes, seules les insignes et les ennemis changeaient...

 

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