27 mars 2008

mémoire malléable

J'ai une très mauvaise mémoire. Je suis incapable de citer une conversation adéquatement. Je déforme la quasi-totalité de mes souvenirs en oubliant des parcelles d'information importantes. Je suis incapable de conter une joke parce que j'oublie soit un bout, soit le punch. J'haïe faire du part-coeur et je soutiens depuis longtemps qu'en sciences sociales, il ne s'agit pas de prouver que t'es capable de régurgiter de la matière, mais bien de démontrer ta maîtrise de la matière, avec livres ouverts. Je peux lire le même bon livre huit fois, regarder le même bon film quatre fois et je suis toujours heureuse et surprise et triste et satisfaite.

Mais l'aspect le plus étonnant de la malléabilité de ma mémoire est vis-à-vis des langues. J'ai parlé anglais pendant 9 mois en étant en maîtrise totale de cette langue. Deux petits mois et me voilà qui déparle. En espagnol, c'est tout le contraire. Peu importe que je ne le parle pas, ça sort toujours correctement.

J'ai déjà eu peur que ce soit de sérieux problèmes de mémoire. Et je me suis un jour raisonnée à accepter que ma mémoire n'est juste pas programmée efficacement. J'ai une bonne mémoire photographique et émotionnelle, mais pas textuelle.

11 mars 2008

L'été est arrivé!

J'ai reçu un coup de fil de la ville hier. En fait, ils ont essayé le vieux numéro, puis on téléphoné au deuxième vieux numéro soit celui de l'ancienne maison de mes parents, ils ont fini par retracer mes parents et mon frère m'a alors envoyé un email. ouf.

Bref, deux ans et demi après mon inscription, j'aurai cet été un jardin public a 20 pas de chez moi!

à moi la cultivation de carottes, tomates, petites fèves, basilic et autres déliciosités! Le soleil rayonne, les enfants jouent dehors, on a hâte aux terrasses et l'été est arrivé sur la rue Panet!

9 mars 2008

La tempête

Ça sentait la tempête. Dans ma tête autant que dehors. Je me suis réveillée et mes rêves m’avaient suggéré un scénario irréel. J’ai oscillée une bonne partie de la journée entre ma rationalité et ma quête de sens romantique. Les gros flocons qui tombaient sur montréal me ramenaient indéniablement à cette dynamique extravagante et pourtant si incontournable. Plus la journée avançait, plus la folie de la tempête l’emportait.

Je pouvais palper ma propre tension dans ma chambre, ça goutait l’excitation dans ma bouche, et tout le reste de mon être y répondait avec surprise et plaisir. Je savais parfaitement que j’allais au devant de la plus belle connerie réfléchie de ma vie.

Je me suis habillée. J’ai monté la côte jusqu’au parc Lafontaine. Les rafales venaient terminer leur course sur mon visage qui ruisselait de neige fondue. Je me sentais les joues rouges, mais sans trop savoir si c’était l’excitation ou le froid. Et de toute manière, ça importait peu .Alors que je déambulais dans le parc, seule au monde parmi le bruissement des grands arbres bousculés par le vent, je me suis arrêtée, j’ai souri et j’ai savouré mon moment.

J’ai pris des grandes respirations, j’ai tourné en rond et je suis allée le cœur battant à l’avant de mon destin. Qui n’y était pas. Ce devait être la tempête..

8 mars 2008

Besoin de vous

J'ai un neuf-dizième de bacc en poche, et je ne retourne pas user mes jeans à l'UQAM avant janvier prochain. Vous me voyez venir?

Je me cherche un emploi, mais attention, pas n'importe quoi: un emploi professionnel! J'ai donc huit mois pour travailler et je cherche quelque chose en lien avec l'analyse politique, les communications, les médias, l'environnement, les sphères municipales, etc.

Cela dit, je ne sais pas si vous êtes déjà là dans votre vie - ou si vous vous en souvenez -, mais quelle jouissance que de passer du statut de "je cherche une job de n'importe quoi" à "je cherche dans mon domaine". Stressant aussi, mais j'ai confiance ;)

7 mars 2008

La mala educacion

Mon séjour académique en terre hollandaise s'est déroulé d'une manière assez surprenante. J'étais partie étudier à l'étranger avec emballement et intérêt sous l'impression - assez commune - que l'éducation européenne surclassait la notre. Je n'étais pas stressée par ce fait, je m'attendais en fait à un niveau soutenu d'enseignement, d'apprentissage et d'implication personnelle.

C'était faire sans quelques facteurs hors de mon contrôle...

  • J'étais dans une université dite professionnelle et non de recherche
  • C'était une école à vocation internationale, donc en anglais et accueillant des étudiants de niveaux académiques et linguistiques très inégaux
  • J'avais entre 4 et 6 heures d'école par semaine
  • Mes collègues européens étaient âgés de 19-20 ans
  • Leur principale raison d'être aux Pays-Bas se fume...

Les cours durant six semaines à raison de 1h30 par semaine, j'ai pu bénéficier d'un gros neuf heures de cours par matière. Quand je pense qu'ici, je commence à saisir de quoi il s'agit autour de la mi-session, soit après plus de vingt heures de cours...

Malgré le peu de contenu livré aux étudiants, certains travaux étaient horriblement compliqués. L'un d'eux consistait à expliquer, suite à la lecture d'un livre, les politiques de l'Union européenne sur le développement régional ayant changé... depuis l'écriture du livre! De plus, si on enlève le cours d'introduction et les trois cours d'oraux étudiants, le professeur nous avait donc livré... 3 heures de contenu sur le développement régional!

Sur un autre aspect, je ne voudrais pas tomber dans le bashing, mais j'ai été tristement surprise du piètre niveau académique de certaines communautés européennes. Je vous en ai déjà parlé ici et ici. Bon, ils étaient majoritairement plus jeunes et le programme d'échange européen Erasmus ne leur demande souvent même pas une note de passage. Mais l'école n'aidait en rien en permettant une reprise systématique à tous les cours. Donc, on ne se force pas et on peut reprendre l'examen/les travaux. Comme TOUS les cours demandaient des travaux d'équipe, je ne vous cache pas le plaisir de travailler pour éponger la désinvolture des équipiers.

Ainsi, outre quelques pointes de travaux aigües, je n'ai rien foutu de ma session d'automne, ce qui m'a permis de faire le tour de l'Europe (ce qui fut super, en passant). Mais dès que les voyages se terminaient et que je revenais à la maison, dans ma résidence avec ma p'tite chambre sans soleil, ma p'tite cuisine trop petite pour inviter du monde et mon absence de pièce commune où perdre mon temps, ben je déprimais pas mal.

Quand à Montréal mon agenda est rempli une semaine à l'avance d'activité diverses et que mes journées oscillent entre l'école, le travail, les devoirs, le bénévolat, la famille et les amis.... je dirais que l'automne a presque, je dis bien presque, eu des relents de punitions...

 

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