29 juill. 2007

1 mois

Plus qu'un petit mois et la France est terminée. Je commence vraiment à avoir hâte de quitter pour de nombreuses raisons, que je vous expliquerai un jour, mais pas tout de suite. Vivement la Hollande, ses fleurs, ses vélos et une chambre pour hélène.

ps: Harry Potter, terminé en 40 heures. wow.

23 juill. 2007

Et je ne suis pas la seule..

Puisque 8,3 exemplaires de Harry Potter and the Deathly Hallows se sont vendus en 24h aux Etats-Unis seulement. Les ventes du dernier tome de la série ont rapportés des revenus 3 fois plus grand que le dernier film d'Harry Potter.

Un des choses qui me fait le plus plaisir avec Harry, c'est que les enfants aient redécouvert les plaisirs de la lecture. On parle de gamins d'une dizaine d'années qui sont capables de lire une série de 7 livres cumulants des milliers de pages, et qui préfèrent la version écrite à la version cinématographique! Bravo JK Rowlings.

Harrymania

J'avoue. Je suis une grande fan d'Harry Potter. Je les ai lus au moins 6 fois ( je n'ai pas une très bonne mémoire et je suis toujours aussi heureuse de les relire), en français, anglais et même un en espagnol. Verdict: si vous parlez assez anglais, ils sont définitivement meilleurs en anglais.

Je suis pas une fan dans le style collection, posters, gadgets et gugusses, je suis juste complètement embarquée dans l'histoire. Je suis les aventures de Harry depuis presque 10 ans maintenant et je veux, je dois savoir ce qui va arriver. Et le dernier tome de cette série de 7 sortait samedi.

Quelques semaines avant mon arrivée, j'ai vérifié sur Internet si nous avions à Courseulles une librairie. Puis, je suis allée les voir pour passer une commande dès la première semaine. Comme elle ne trouvait pas le livre dans le système, j'y suis retournée à tous les deux ou trois semaines. Il y a deux semaines, elle m'a dit que son patron irait le chercher à Caen et que je l'aurais le lendemain. Par contre, lorsqu'il est sortit samedi, on m'a dit que je ne l'aurai pas avant mercredi!!!

Pour quelqu'un comme moi, c'est horriblement long! Il y a 4 ans, j'étais en Suisse et en Allemagne lorsque le cinquième livre est sorti. Je ne voulais pas l'acheter puisqu'il m'attendait au Québec, mais pendant une semaine, j'ai naviguée de librairie en boutiques pour lire quelques pages et à mon arrivée au Québec, j'avais lu un cinquième du livre..

Bref, je suis retournée à la librairie ce matin et la dame avec qui je fais affaire depuis 2 mois et qui sait parfaitement comment je tiens à cette lecture m'a confirmé que je l'aurais demain soir. Parfait timing donc, je tombe en congé pour 2 jours et vais pouvoir passer à travers. Je ne vous reverrai donc pas avant quelques jours, mais ce sera une hélène libérée de ce poids littéraire qui vous reviendra!

21 juill. 2007

Vimy et Beaumont-Hamel

Lundi soir, Hélène et moi prenons le bus pour aller à Caen récupérer notre voiture de location. Direction le Nord-Pas-de-Calais, plus précisément Arras, demeure de nos amis les guides de Vimy.

Après près de quatre heures de route, nous arrivons à Arras mais nous perdons dans la ville une bonne demi-heure. Une dizaine des guides nous attendent à la maison de Saint-Aubert. Après quelques verres, on continue la soirée à un bar lounge avec sympathiques Mojitos, puis retour à la maison et dodo dans les sofas.

La maison de Saint-Aubert est vraiment... ce que j'aurais aimé avoir pendant mon été. Trois étages, de grands espaces communs, de la lumière, en fait beaucoup de lumière, 5 chambres pour 8 personnes, une baignoire (!), mais surtout, ils vivent en plein centre d'Arras, à 10 minutes à pied de la station de train, à 5o minutes en TGV de Paris et de Bruxelles. Étant une grande fille de la ville, c'est décidément ce qui me manque cet été, surtout que la température ne nous permet pas trop de profiter de la plage. Ainsi, me retrouver pour deux jours dans cette maison idéale m'a foutu les jetons pour le reste de l'été. Notre maison à nous est froide, sombre et beaucoup trop petite. Vivre à 4 dans une chambre, c'est vraiment pas jojo. On est JAMAIS seules et c'est très difficile pour le moral.

Bref, après une crise de jalousie sur la maison, je m'en suis partiellement remise. Le lendemain, nous visitons les monuments à la Première guerre entretenus par le gouvernement canadien à Vimy et Beaumont-Hamel. En avril de cette année se tenaient les célébrations du 90eme anniversaire de la bataille de la crète de Vimy et vous en avez surement tous entendu parler, non pas pour les célébrations elles-mêmes mais bien pour les fautes de français trouvées sur les panneaux du centre d'interprétation.

La bataille de Vimy est une grande victoire canadienne de la Grande guerre et la France a donné une parcelle de terre au Canada qui y a installé un immense monument à ses morts. Le monument a été rénové au cours des dernières années puisque la pierre utilisée, la pierre de Seget ou Limestone en anglais, libère une suif grisâtre qui empêchait de lire les noms des soldats gravés sur la monument.

C'est un lieu très important et surtout assez impressionant. Greg nous a fait une très bonne visite des tunnels se trouvant sur le terrain de Vimy. La Grande guerre était bien sûr une guerre de tranchées, mais aussi de tunnels. Les béligérants creusaient des tunnels les uns sous les autres, disposant des tonnes d'explosifs sous un tunnel ennemi pour ensuite les faire exploser. Les conditions de vie étaient exécrables: une humidité constante, une température ambiente entre 10 et 15 C, un éclairage désuet, principalement à la chandelle, de la boue jusqu'au genoux et des rats de la grosseur d'un chat, de par les énormes quantités de cadavres se trouvant dans les champs de batailles.

Nous sommes ensuite allés à Beaumont-Hamel, qui est un monument radicalement différent. C'est une des derniers endroits en Europe où les tranchées de la Grande guerre sont restées intactes, de part et d'autres. Puis, il ne fait pas état d'une victoire canadienne, mais bien d'une des plus grandes défaites de l'armée canadienne.

Le matin du 1er juillet 1916, le Premier bataillon Terre-Neuvien prend d'assaut le champ de bataille de la Somme. Des tirs d'artillerie devaient détruire les fils barbelés disposés sur le terrain, mais sans succès. Des brèches ont été crées en coupant certains barbelé pour permettre aux hommes de passer. Par contre, les deux régiments à avoir tenté d'atteindre la première ligne de tranchée ont été décimés sans réussir leurs objectifs. Comme les brèches dans les barbelés sont faits en zig-zag, les hommes sont forcés à s'engager dans ce goulot d'étranglement, indiquant aux Allemands où ils peuvent concentrer leurs tirs pour atteindre tous les soldats.

Les Terre-Neuviens sortent des tranchées en colonnes, baillonnettes au canon, attendant 40 pas avant de laisser une autre colonne avancer. Ils sont les seuls à se déplacer sur le terrain, et les Allemands ont une vue dominante du terrain et n'hésitent donc pas à utiliser leur mitraillette sur le régiment. Sur les 780 hommes du bataillon prenant part à ce premier jour de bataille sur la Somme, seuls 68 répondront à l'appel le lendemain. La plupart des soldats tués l'auront été en une demi-heure de bataille. Cette même journée restera marquée comme étant la plus meutrière de l'histoire militaire britannique, avec 57 470 pertes, incluant 19 240 morts. Le Canada étant à l'époque une colonie britannique, ses pertes sont évidemment ajoutées à celles de l'armée britannique.

Après cette visite très émotive menée par le Cape-Bretonnien John, on tente l'impossible et essayons d'atteindre Ypres en Belgique, pour écouter le Last Post au Menin Gate. Alors qu'on était dans les temps, nous restons pris dans le traffic. Arrivés à Ypres, Hélène et Félix, un gatinois à qui on donnait un lift, réussissent à écouter le Last Post. Sarah et moi cherchons par contre du stationnement et n'arrivons que pour écouter les dernières 3 notes. On en profite pour prendre une p'tite bière et hop, de retour à Arras pour un dîner tardif (23hoo) avec les autres guides.

Le lendemain, Michel et Manisha se joignent à nous pour notre retour vers la Normandie. On avait ambitionné et on prévoyait l'itinéraire suivant: Brugges (Belgique), Dunkerque, Calais, Dieppe, Étretat, Honfleur. Dès le départ, on s'est aperçu que ça ne marchait pas, surtout comme il nous fallait être de retour pour 18hoo pour la voiture de location. Après avoir laissé tombé les trois premiers objectifs, nous avons décidé d'aller vers la côte, à Berck-Plage. Mais nous nous sommes perdus après avoir raté une sortie et nous avons fait moins de 100 km en trois heures de route via des petits chemins et détours.

Bref, au fil de la journée, nos arrêts se sont évaporés et nous avons réussi à voir Berck-Plage et Honfleur. Point. Mais ce fut très plaisant comme road-trip et en très bonne compagnie. À notre retour à Caen, hélène et moi avions rendez-vous avec melanie et katya pour une soirée de filles. Suchis et salsas étaient au menu et cette soirée termina agréablement notre escapade!

20 juill. 2007

Sans commentaire

Helene la guide: Alors, pensez-vous que les Alliés ont fait l'invasion à marée haute ou à marée basse?
P'tite dame:
A marée basse.
Helene la guide, sachant que les gens ont parfois des explications bizarres, mais surtout erronées à cette question: Et pourquoi?
P'tite dame, bien savante:
Il y a moins d'eau!

15 juill. 2007

Dieppe - deuxième partie

voir Dieppe - première partie.

0445
Aux petites heures du matin, 6000 soldats prennent d'assaut les plages de Dieppe. 5000 parmi eux sont des soldats canadiens, aidés de 1000 britanniques, de 50 troopers américains et de 20 français du commando Kieffer. Parmi les régiments canadiens se trouvent entre autres le Black Watch de Montréal, les Fusiliers Mont-Royal et le Royal Régiment of Canada, de Québec.

Les péniches de débarquement approchent de la plage, et certaines rencontrent par hasard une patrouille allemande. L'échange de feux s'ensuivant sonne l'alerte dans les positions de défenses allemandes se trouvant près de l'altercation. L'effet de surprise est perdu et les Alliés doivent composer rapidement. À l'approche de la plage, les péniches de débarquement doivent traverser un écran de fumée, servant à les camoufler lors de l'approche. It was only when you got to the beach and came out of the smoke... that you realised you had landed in Hell. Soldat Jack Poolton.

Sur la plage, les soldats tentent aussi bien que mal d'atteindre un endroit sûr pour se cacher. Le feu allemand pilonne les péniches de débarquement et la première vague de débarquement subi des pertes énormes. La plupart des hommes n'auront même pas le temps de répliquer avant d'être tués ou blessés. Le feu ennemi est tellement nourri que certains soldats du Royal Regiment of Canada refusent carrément de quitter la péniche de débarquement à la vue du sort réservés à leurs amis sur la plage. Les officiers de la Marine les forçeront à prendre part au combat à la pointe de leurs fusils. Dans certaines péniches de débarquement, les hommes sont pilonnés et abattus avant même de sortir, et leurs corps s'empilent sur la porte de la péniche.

"On no other front have I witnessed such carnage. It was brutal and terrible and shocked you almost to insensibility to see the piles of dead and feel the hopelessness of the attack at this point." (Dieppe 1942)

Sous le coup de la peur, certains conducteurs de péniches délaissent leurs soldats dans plusieurs pieds d'eau, forçant souvent les soldats à sauter de la péniche en retraite. Pateaugeant dans l'eau, les hommes doivent rapidement prendre refuge. Les soigneurs n'ont pas le temps de recoudre les blessés que de nouvelles balles atteingnent ces derniers.

0535
le raid dure depuis presque une heure. L'écran de fumée cache encore la bataille et les officiers n'ont aucune idée de ce qui se passe sur les plages de Dieppe. Ne recevant pas le signal convenu pour lancer les troupes de renforcement, certains officiers prennent la décision de lancer les deuxièmes et troisièmes vagues d'assaut. Ces dernières se jetteront dans la gueule du loup, les péniches n'ayant pas encore atteint la plage et la plupart des soldats étant atteints par les tirs ennemis.

"I'll always remember seeing all these dead men lying at the edge of the water. The tide was washing up and going out and the water was bloody red. Bodies were rolling in and out with the tide and the Germans were firing at them all day long because they thought they were alive." (Dieppe 1942)

À la demande des troupes massées sur la plage, les destroyeurs effectuent des tirs en direction des bunkers allemands. Malheureusement, ces tirs atteignent pour la plupart les collines sous lesquelles les soldats prennent rempart, égrennant la roche qui s'affaise sur les soldats. Le massacre de Dieppe suit son court.

Des problèmes de communication feront en sorte qu'aucune nouvelle du massacre n'atteindra le commandement allié avant 0700, avec une demande d'évacuation massive des troupes du secteur Blue. À 0830, ce qui reste du Royal Regiment se rend à l'ennemi.

0605
Devant la ville, les tanks Churchill prennent d'assaut la plage. Cependant, dès que les tanks manoeuvrent pour avancer, les galets de la plage se prennent dans leurs chenillettes et les cassent, laissant les blindés sans défense. Détectés, les tanks seront immobilisés et détruits les uns après les autres par l'artillerie allemande. Les troupes d'infanterie devront procéder sans le support des blindés.

Le peu d'hommes qui réussissent à atteindre la ville doivent réussir à pénétrer malgré les blocs qui bloquent l'entrée de la ville, tout en subissant le feu des tireurs allemands. Le commandement allié reçoit à ce moment le message suivant: "Essex Scottish across the beach and in houses". L'une des pires erreurs militaires de la Seconde guerre sera causée par la réception de ce message optimiste, alors que le commandement allié lançe le régiment de réserve, les Fusiliers Mont-Royal, à l'assaut de Dieppe.

0845
La bataille perdure dans le secteur Green, près de Pourville. Pourtant, les tanks qui devaient supporter les Camerons Highlanders ne sont jamais arrivés, la plupart ayant été débarqués à quelques kilomètres du lieu prévu. Les hommes combattent avec leurs fusils et leurs mitraillettes et sentent que la fin approchent. À 1000, l'ordre d'évacuation est lancé et à 10h50, l'évacuation générale est mise en branle.

1100
Bien que plusieurs ordres d'évacuation aient été donnés auparavant, les péniches n'arrivent pas à approcher de la plage assez pour permettre l'évacuation des soldats et des blessés. Pourtant, le plan initial d'évacuation prévoyait que les bateaux reviendraient chercher les soldats et les tanks. Le peu de flexibilité de ce plan allait certainement contribuer au désastre qui s'ensuivrait.

Les quelques barges ayant atteint la plage repartent non pas remplies de blessés tel que prévu, mais remplie à ras-bord de soldats tentant désespérément de fuir cet enfer. Du haut des falaises, les Allemands tirent sur ces péniches, tuant une bonne part d'hommes et coulant certains bateaux. Certains soldats se lancent à l'eau et tentent de rejoindre les bateaux à la nage, mais plusieurs se noient, épuisés. La marée montante engloutit les blessés restés sur la plage.

Des 6000 soldats participant au raid, seulement 2000 seront évacués vers l'Angleterre. 1900 prisonniers canadiens passeront le reste de la guerre en prison, et 900 canadiens seront tués. Dans l'histoire militaire canadienne, de nombreuses opinions se sont opposées et les critiques furent nombreuses. Était-il vraiment nécessaire d'envoyer les troupes canadiennes à Dieppe? Furent-elles utilisées comme chair à canon? Et dans l'histoire québécoise, le raid de Dieppe a souvent été perçu comme le sacrifice inutile de troupes franco-canadiennes.

Pourtant, à la base du raid de Dieppe se trouvait la planification, mauvaise soit, d'un raid qui allait permettre à la plus grande invasion de l'histoire militaire de prendre part, plus important encore, de réussir. Bien que le coût en vies canadiennes ait été beaucoup trop élevé, on constate qu'il ne s'agissait pas d'actions calculées mais bien d'erreurs. Informations manquantes, planifications trop serrées et n'accordant pas de marge de manoeuvre aux troupes, communications déficientes; tout ces facteurs allaient mener au massacre de Dieppe. Il ne s'agissait pas d'utiliser des troupes coloniales, ni des troupes francophones, ni de sélectionner quelque nation que ce soit pour une mission-suicide. Il s'agissait tout simplement de l'optimisme et de l'aveuglement de quelques officiers alliés envers une mission qui n'aurait jamais dû être entreprise après l'annulation de l'Opération Rutter, un mois auparavant.

Pourtant, ces erreurs nous permirent d'apprendre de valables leçons pour l'invasion de la Forteresse Europe en juin 1944. L'idée de prendre d'assaut les plages de Normandie et non un port vint en tête des Alliés, tout comme la construction du port artificiel d'Arromanches pour remplacer un port qu'il aurait été trop ardu de capturer par nous-mêmes. Les Alliés comprirent aussi qu'une meilleure coordination des troupes était nécessaire, tout comme des méthodes de communication mieux développées, une amélioration des équipements et des techniques d'assaut.

" The Duke of Wellington said the battle of Waterloo was won on the playing fields of Eton. I say that the battle of Normandy was won on the beaches of Dieppe."
Earl Mountbatten of Burma

13 juill. 2007

Clémence

Journée de congé et j'en ai plus que profité. Il faisait 25 C et un beau grand soleil me souriait. J'ai déjeuné au jardin, je suis allée au marché, j'ai préparé un pique-nique et j'ai convié mes collègues à me rejoindre sur la plage!!! L'eau n'était presque pas froide!! ça fait du bien...

12 juill. 2007

Harrison à Bayeux

Il y a une semaine, j'avais un congé de deux jours.

Vivre avec les gens avec qui on travaille, ça a pas juste des côtés positifs, surtout quand on est 4 dans la même chambre. On a un manque total d'intimité et les rythmes de vie s'entrechoquent beaucoup.

J'avais donc un grand besoin d'intimité et je voulais une chambre pour moi. Comme je n'étais encore jamais allée à Bayeux, j'ai profité de mon besoin de solitude pour m'y rendre. Dès le matin, je saute sur Harrison, parée en cas de pluie, et je prends le chemin d'Arromanches. En chemin, je m'arrête pour prendre des photos des blocs de bétons qui formaient le port artificiel d'Arromanches, on les voit dans l'eau sur la photo à droite. Constatant que je devrais prendre des photos un peu plus près d'Arromanches pour avoir une meilleure vue, j'embarque de nouveau sur Harrison.

Un coup de pédale. Deux coups de pédales. (c'est comme ça qu'on lui indique qu'on aimerait qu'il collabore et qu'il démarre) Trois coups de pédale. Panne sèche. Non, ça se peut pas, le gars a dit qu'on avait un petit réservoir d'urgence avec une autonomie de 5km...Cherche la clanche, met l'option petit-réservoir, un, deux, trois coups de pédale. Bon. On sait jamais ... remet l'autre option sur la clanche. Quelques coups de pédales plus tard, je me rends à l'évidence. Niet. Nada. Kaput. Ce petit-réservoir n'existe pas, et Harrison est momentanément mort. À ce moment, je ne suis même pas fâchée contre le vendeur, je fais juste me demander comment je vais revenir à Courseulles. Je suis environ à la moitié du chemin entre Arromanches et Courseulles et je sais que 13 km séparent les deux villes. Bon. Mon seul réconfort est qu'il ne pleut pas!

Je commence à pousser Harrison sur le bas-côté de la route, dans les hautes-herbes, pour éviter les voitures (je précise pour maman, christian et patrice qui doivent se morfondre!!). Ce moment d'intimité avec Harrison me permet de constater qu'il devrait perdre un peu de poids, mais il ne veut rien savoir. Au bout d'une heure, j'arrive en sueur à Ver-sur-Mer et décide de m'arrêter pour une bière bien méritée. Ce faisant, je décide de tenter ma chance avec la barmaid locale pour avoir de l'aide. Un sympathique voisin décide de se porter bon samaritain et remplit un tiers de mon minuscule réservoir avec l'essence de sa tondeuse. Comme il prétextait être pressé pour ne pas accepter un verre, je me suis assurée que ses prochains verres ne seraient pas à ses charges, la moindre des choses quoi!

Donc, trois heures après mon départ initial, je quitte pour Bayeux, après avoir fait le plein complet, of course! J'avais fait une réservation à l'auberge de jeunesse de Bayeux, téléphonant pour m'assurer qu'ils avaient bien une chambre individuelle. À mon arrivée par contre, on m'a mal compris et j'obtiens une chambre à trois. Bien qu'inconfortable, je me dis que cela vaut la peine de toutefois aller voir la chambre. Au bout de trois étages, je gosse pendant 4 minutes pour ouvrir la porte de MA chambre. Une fois entrée, je constate que mon lit est un lit 3/4, et en ouvrant la fenêtre, tout ce que j'entends sont les cris de jeunes énervés restants à l'auberge.

Point d'ordre. Je ressens le besoin à ce moment d'expliquer qu'en temps normal, je n'ai aucune difficulté à résider en auberge de jeunesse. J'aime bien l'ambience, la fraternité et les festivités pouvant entourer ce genre d'endroit. Mon dernier voyage au Costa Rica avec Marie pourrait vous le confirmer. Toutefois, dans la perspective où je cherchais un moment de solitude, tous les poils de mes bras (et ils sont nombreux) se sont hérissés à ce moment très précis de ma brève expérience à l'auberge de jeunesse.

Vous voyez la suite. Je suis retournée en bas, j'ai demandé un remboursement et j'ai trouvé un autre endroit pour dormir. En fait, c'était très sympatique, juste en face de la catédrale de Bayeux. Après une soirée resto/cinéma, j'ai dormi comme un enfant dans mon grand lit!!

Le lendemain, racontant la mésaventure d'Harrison assoiffé à Phil, il me dit: Ah oui, Ben avait vidé le réservoir d'essence et devait le remplir. Il a dû oublier!!!!
Avec chance, j'ai pas appris ça pendant que je poussais Harrison sinon j'en aurai beaucoup plus voulu à Ben!

9 juill. 2007

Vous allez être tellement jaloux...

Chantal, dont je vous ai fait mention précédemment, m'avait offert de l'accompagner à Champigny, dans sa résidence principale. Elle travaille près de Courseulles et y habite seulement pour son travail. Autrement, sa maison se trouve dans la Touraine, à une trentaine de minutes de Tours. J'avais, il y a longtemps, demandé -et obtenu- congé pour l'occasion et nous sommes donc parties vendredi soir après mon travail, accompagnées de Sophie, une amie de Chantal.

Nous avons passé la journée de samedi tout tranquillement avec la fille de Chantal, Mélany, et son fils Naïm. Nous avons pique-niqué au château de Chambord, avons fait une balade champêtre en carosse à cheval et sommes revenus tard à Champigny pour faire un barbecue. J'ai énormément apprécié avoir ma propre chambre (et un lit double) pendant notre séjour!

Mais attention, le mieux est à venir. Beaucoup de membres de la famille de Chantal sont vignerons et nous avions planifié quelques détours par vignes et caves à vin. Le dimanche, nous sommes donc arrivés chez sa cousine Christine, productrice de Vouvray, vers 10am. Dégustations de vins blancs, sec 2003 et 2001, demi-sec 2004 et 2003, et spécialité de la maison, Vouvray Moelleux 1989. Un pur délice, et rien de cher comparé à nos prix québécois, alors je me suis fait des réserves, à partager en bonne compagnie!

Mais attention, le mieux est encore à venir! Le père de Chantal, Jacques, nous avait invité à dîner dans ses caves. Il a hérité des terres familiales et des caves à vin et a, toute sa vie professionelle durant, produit du MontLouis. C'est un sympathique gaillard de 81 ans, royalement en forme pour un homme de cet âge (ce doit être le bon vin!). Nous avons dîné dans ses caves et Chantal a bien pris la peine de l'aviser que Sophie et moi aimions le vin et que nous nous y connaissions assez pour apprécier des bons vins.

Après avoir vidé trois assez bonnes bouteilles, et s'être aperçu que sa fille disait vrai, Jacques nous dit: Je vais sortir une très bonne bouteille.
Chantal lui dit alors: Si tu sors un 1997, elles y ont déjà goûté et ont bien aimé!
Sophie et moi d'acquiser dérechef, bien sûr!
- Oh, je pensais à quelque chose d'un peu plus vieux..
- Tu leur sors un 1947?
- Non, je sors un MontLouis 1921.

Je vous avais avertis que vous seriez jaloux. C'était moëlleux et mielleux mais surtout pas trop sucré. Le goût était bien rond en bouche, avec une odeur de bois et de porto, mais rien de trop prononcé. Les effluves se fondaient autant à mes narines qu'à mes papilles... Je vous avoue avoir énormément de difficulté à vous décrire la chose, mais je n'ai définitivement jamais rien bu de tel. Et je ne boirai sûrement jamais rien de tel.

(MontLouis 1921, c'était à l'origine un vin blanc...)

La valeur d'une telle bouteille dépasse largement le simple fait monétaire puisqu'elles sont introuvables et inachetables. De plus, je fus très privilégiée, Jacques n'ouvrant ses bouteilles qu'à de grandes occasions, une fois tous les 8 ou 10 ans. Milles mercis n'auraient pas suffit, mais mon plaisir lui a évidemment fait plaisir, d'où le but de partager de tels trésors familiaux..

5 juill. 2007

La grisaille déprimante

Ah! ben bout d'viarge!
J'le savais qu'y'avait quelque chose qui tournait pas rond.

Quand je dis qu'y fait pas beau depuis notre arrivée, c'est pas de l'euphémisme. Y fait gris, plutôt pas chaud et il pleut à tous les jours. TOUS LES JOURS. C'est pas l'ISO de ma caméra qui est mal ajusté, il fait juste gris tout le temps.

Et bien, attention mesdames messieurs; il a plu deux fois plus que la normale ici en juin!

ça remonte un peu le moral de savoir que c'est un des pires étés de la France et que c'était pas juste mon imagination qui rendait mes journées grises et moches!

Bon, le soleil, c'est pour quand maintenant qu'on arrête de déprimer?

1 juill. 2007

How's your English doin' ?

Every day that goes by, I wonder how good my English is doing. It's always a worry as we speak all day long in both English and French with visitors. For example, at the start of every English guided tour, I'm worried that a visitor will comment on my accent or on the mistakes that I might make.
2 minutes go by.. then 10... and I just forget my first fears. So far, no one has said anything but I guess we all agree that a visitor commenting on the standard of my English will be surprisingly stupid and culturally self-centered. Most of our visitors are just really glad we speak English.

Les dimanches à Courseulles

Les dimanches, les français se promènent. Ils entrent dans le musée, mais juste pour regarder. Et lorsqu'on leur demande s'ils veulent visiter, ils répondent: 1)non 2) je connais 3) j'habite courseulles 4) je ne fais que regarder.

Ils entrent, font le tour du hall, nous parle pour vérifier qu'on est des vrais de vrais de canadiens, et ils resortent. Parfois, ils passent par la boutique et achètent à peu près n'importe quoi. Le pire, c'est que la plupart d'entre eux n'ont jamais visité le musée, mais c'est la dixième fois qu'ils visitent le hall. Après ça au moins, ils peuvent dire qu'ils connaissent le musée..

 

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