Mon séjour académique en terre hollandaise s'est déroulé d'une manière assez surprenante. J'étais partie étudier à l'étranger avec emballement et intérêt sous l'impression - assez commune - que l'éducation européenne surclassait la notre. Je n'étais pas stressée par ce fait, je m'attendais en fait à un niveau soutenu d'enseignement, d'apprentissage et d'implication personnelle.
C'était faire sans quelques facteurs hors de mon contrôle...
- J'étais dans une université dite professionnelle et non de recherche
- C'était une école à vocation internationale, donc en anglais et accueillant des étudiants de niveaux académiques et linguistiques très inégaux
- J'avais entre 4 et 6 heures d'école par semaine
- Mes collègues européens étaient âgés de 19-20 ans
- Leur principale raison d'être aux Pays-Bas se fume...
Les cours durant six semaines à raison de 1h30 par semaine, j'ai pu bénéficier d'un gros neuf heures de cours par matière. Quand je pense qu'ici, je commence à saisir de quoi il s'agit autour de la mi-session, soit après plus de vingt heures de cours...
Malgré le peu de contenu livré aux étudiants, certains travaux étaient horriblement compliqués. L'un d'eux consistait à expliquer, suite à la lecture d'un livre, les politiques de l'Union européenne sur le développement régional ayant changé... depuis l'écriture du livre! De plus, si on enlève le cours d'introduction et les trois cours d'oraux étudiants, le professeur nous avait donc livré... 3 heures de contenu sur le développement régional!
Sur un autre aspect, je ne voudrais pas tomber dans le bashing, mais j'ai été tristement surprise du piètre niveau académique de certaines communautés européennes. Je vous en ai déjà parlé ici et ici. Bon, ils étaient majoritairement plus jeunes et le programme d'échange européen Erasmus ne leur demande souvent même pas une note de passage. Mais l'école n'aidait en rien en permettant une reprise systématique à tous les cours. Donc, on ne se force pas et on peut reprendre l'examen/les travaux. Comme TOUS les cours demandaient des travaux d'équipe, je ne vous cache pas le plaisir de travailler pour éponger la désinvolture des équipiers.
Ainsi, outre quelques pointes de travaux aigües, je n'ai rien foutu de ma session d'automne, ce qui m'a permis de faire le tour de l'Europe (ce qui fut super, en passant). Mais dès que les voyages se terminaient et que je revenais à la maison, dans ma résidence avec ma p'tite chambre sans soleil, ma p'tite cuisine trop petite pour inviter du monde et mon absence de pièce commune où perdre mon temps, ben je déprimais pas mal.
Quand à Montréal mon agenda est rempli une semaine à l'avance d'activité diverses et que mes journées oscillent entre l'école, le travail, les devoirs, le bénévolat, la famille et les amis.... je dirais que l'automne a presque, je dis bien presque, eu des relents de punitions...
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